Nous voyons que les protestants fréquentent certains sanctuaires mariaux. C'est l'occasion, en esprit d'unité, d'entendre la note particulière, l'accent qui leur est propre.
Le protestant a du mal à comprendre que certains endroits ou certains bâtiments soient plus saints que d'autres. [...] Dieu échappe à toute emprise. J'aimerais citer un texte d'envoi proposé par l'église réformée de France :
« Il faut sortir, gens de mon peuple !
Ici c'est le campement d'un instant, le lieu d'une halte, où Dieu et l'homme s'arrêtent avant de reprendre la route.
Sortez gens de mon peuple. Vous êtes le peuple en partance, votre terre n'est pas ici. Vous êtes peuple en mouvement, étranger, jamais fixé, gens de passage vers la demeure d'ailleurs.
Sortez, gens de mon peuple. Allez prier plus loin.
Allez, vous êtes la maison de Dieu, les pierres taillées à la dimension de son amour.
On vous attend dehors, gens de mon peuple »
Extrait de : Pasteur Flemming Fleinert-Jensen. (ERF), « Le pèlerinage », dans la revue Unité des chrétiens, avril 2008, p. 12