Comme il ressort des nombreuses manifestations de culte, la vénération à l'égard de Marie représente un élément important de communion entre catholiques et orthodoxes.
Toutefois, certaines divergences demeurent à propos des dogmes de l'Immaculée Conception et de l'Assomption, même si ces vérités furent précisément illustrées au début par certains théologiens orientaux - il suffit de penser à de grands auteurs comme Gregoire de Palamas (+ 1359), Nicolas Cabasilas (+ après 1396), Giorgios Scholarios (+ après 1472).
Ces divergences, qui résident peut-être davantage dans la formulation que dans le contenu, ne doivent toutefois par faire oublier la foi commune dans la maternité divine de Marie, dans sa virginité perpétuelle, dans sa sainteté parfaite, dans son intercession maternelle auprès de son Fils.
Comme le Concile Vatican II l'a rappelé, «l'élan fervent» et «l'âme toute dévouée» rassemblent les orthodoxes et les catholiques dans le culte de la Mère de Dieu.
A la fin de Lumen gentium, le Concile invite à confier l'unité des chrétiens à Marie:
« Que tous les chrétiens adressent à la Mère de Dieu et des hommes d'instantes supplications, afin qu'après avoir assisté de ses prières l'Église naissante, maintenant encore, exaltée dans le ciel au-dessus de tous les bienheureux et les anges, elle continue d'intercéder auprès de son Fils dans la communion de tous les saints » (Lumen gentium 69).
De même que dans la première communauté, la présence de Marie promouvait l'unanimité des cœurs, que la prière consolidait et rendait visible (cf. Ac 1, 14), ainsi, la communion plus intense avec Celle qu'Augustin appelle la «mère de l'unité» (Sermo 192, 2 ; PL 38, 1013), pourra conduire les chrétiens à "jouir du don tant attendu de l'unité œcuménique".