L’apparition à l’apôtre saint Jacques (El Pilar, selon Anne-Catherine Emmerich)


 

La bienheureuse  Anne Catherine Emmerich (1774-1824), religieuse et mystique (stigmatisée) allemande a été gratifiée de nombreuses visions, depuis son enfance. Elle a été béatifiée par le pape Jean-Paul II en 2004.  La vision qu’elle rapporte dans la Vie de N. S. Jésus-Christ, à propos du  sanctuaire de Notre-Dame del Pilar, confirme l'antique tradition d’ une apparition de la Vierge Marie à l'apôtre saint Jacques.

 

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« Je vis Jacques, après son retour à Saragosse, en proie à de vives inquiétudes à cause d'une persécution qui commençait et qui menaçait l'existence de la communauté chrétienne. C'était pendant la nuit : il priait avec quelques disciples au bord du fleuve, devant les murailles de la ville. Les disciples étaient dispersés et couchés par terre et je me disais : "C'est ainsi qu'était Jésus-Christ sur la montagne des Oliviers ". Jacques était couché sur le dos les bras étendus en croix : il priait Dieu de lui faire connaître s'il devait fuir ou rester. Il pensa à la Vierge et la supplia de prier avec lui pour demander conseil et assistance à son fils qui ne refuserait pas d'exaucer sa mère.

Je vis alors une lumière éclatante briller tout à coup dans le ciel au-dessus de lui, et apparaître des anges qui faisaient entendre des chants admirables : ils portaient entre eux une colonne de lumière du pied de laquelle partait un rayon délié qui venait toucher la terre à deux pas en avant des pieds de l'apôtre comme pour marquer une place.

La colonne était de couleur rougeâtre, avec un mélange d'autres couleurs qui y formaient comme des veines : elle était très haute et très mince et se terminait comme un lis par des pétales lumineux qui s'épanouissaient pour former une corolle : l'un d'eux s'allongeait et s'agitait du côté de l'Ouest, dans la direction de Compostelle.

Dans cette fleur resplendissante, je vis la figure de la Vierge : elle était d'une blancheur diaphane, avec des reflets plus doux et plus beaux que ceux de la soie brute, et se tenait dans l'attitude qui lui était ordinaire lorsqu'elle priait debout. Elle avait les mains jointes : son long voile relevé sur sa tête tombait par derrière sur ses épaules et l'enveloppait jusqu'aux pieds : elle s'élevait ainsi gracieuse et svelte, au milieu des cinq pétales qui formaient la fleur lumineuse. C'était quelque chose de merveilleusement beau.

Je vis que Jacques se releva sur ses genoux en priant et qu'il reçut de Marie l'avertissement intérieur qu'il devait sans tarder ériger une église dans cet endroit, car l'intercession de Marie devait y prendre racine et s'y implanter comme une colonne. En même temps Marie lui annonça qu'après avoir bâti la maison de Dieu il devrait se rendre à Jérusalem.

Jacques se leva et appela les disciples qui déjà accouraient près de lui, car ils avaient entendu les chants et vu la lumière ; il leur fit part des merveilles qu'il avait vues et tous suivirent des yeux la lumière qui s'évanouissait. »

 Source :

Anne-Catherine Emmerich, Vie de N. S. Jésus-Christ, chapitre 14.

 

 

 

 

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Pour en savoir plus

 

-sur Saragosse : El Pilar (le pilier), dans l’Encyclopédie mariale

-sur la foi de Marie, come un pilier… dans l’Encyclopédie mariale

-sur Marie influence la vie de l'Église … dans l’Encyclopédie mariale

-sur la Bse Anne-Catherine Emmerich (1774-1824), dans l’Encyclopédie mariale

 

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