Il existe deux traditions concernant le tombeau de la Vierge Marie: celle de Jérusalem et celle d'Éphèse. Toutes les traditions ont une part de vérité et une part d'incertitude, avec des partisans pour chacune d'entre elles.
La tradition du tombeau de Marie à Jérusalem semble s'enraciner dans le récit intitulé "Transitus Virginis"[1], que le pape Gélase 1er a défini comme apocryphe. Elle a pour elle des auteurs plus tardifs: st Germain de Constantinople et st Jean Damascène au VIIIès, entre autres.
Celle d'Éphèse, qui a un point d'appui dans la déclaration au peuple du Concile d'Éphèse, en 431, a été revitalisée par les récits de la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich, religieuse et une mystique (stigmatisée) allemande, béatifiée par le pape Jean Paul II en 2004. La bienheureuse eut de nombreuses visions, dont celles qui concernent le lieu de l'Assomption de la Vierge Marie. Celles-ci ont l'intérêt de fournir une explication sur les deux traditions du lieu de cette Assomption.
La bienheureuse Anne-Catherine Emmerich rapporte qu’un an et demi avant sa mort, La Vierge Marie se rendit à Jérusalem sur les lieux de la Passion de Son Fils, en compagnie des Apôtres.
« Elle était accablée d'une tristesse indicible et disait sans cesse en soupirant : " O mon Fils ! Mon Fils " ! Quand elle arriva à la porte de derrière de ce palais où elle avait vu Jésus tomber sous le poids de la croix, l'impression de ce souvenir douloureux la fit tomber elle-même sans connaissance, et ses compagnons crurent qu'elle allait expirer. On la porta au Cénacle, où elle habitait dans les bâtiments antérieurs. Pendant plusieurs jours, elle resta si faible et si malade et elle eut de si fréquents évanouissements, qu'on s'attendait à chaque instant à la voir mourir, et qu'on pensa à lui préparer un tombeau. Elle-même choisit pour cela une grotte de la montagne des Oliviers, et les apôtres y firent préparer un beau sépulcre par un ouvrier chrétien. Cependant on avait dit plusieurs fois qu'elle était morte. Le bruit de sa mort et de sa sépulture à Jérusalem se répandit alors en d'autres lieux. Mais, quand le tombeau fut achevé, elle guérit et se trouva assez forte pour revenir à sa demeure d'Ephèse, où elle mourut réellement au bout d'un an et demi.
(…) On honora toujours le tombeau préparé pour elle sur la montagne des Oliviers ; on y bâtit plus tard une église, et Jean Damascène (c'est le nom que j'ai entendu en esprit, mais je ne sais qui est ce personnage) écrivit, d'après des traditions orales, qu'elle était morte et qu'elle avait été ensevelie à Jérusalem.
Dieu a laissé tout ce qui concerne sa mort, son tombeau, son Assomption dans le ciel, devenir seulement l'objet d'une tradition incertaine, afin de ne pas donner entrée dans le christianisme au sentiment païen encore si puissant à cette époque ; car on se serait facilement laissé aller à adorer Marie comme une déesse. »
Il est difficile de trancher entre les deux traditions, et l'on ne sait donc pas avec certitude où s'est réellement passée l'Assomption.
Sur l’Assomption de la Vierge Marie, dans l'Encyclopédie mariale
Sur le tombeau de la Vierge Marie à Jérusalem, dans l'Encyclopédie mariale
Sur Éphèse et la tradition de l’Église, dans l'Encyclopédie mariale
Sur la maison de Marie à Éphèse, dans l'Encyclopédie mariale
Sur l’Assomption dans les liturgies, dans l'Encyclopédie mariale
Sur l'Assomption de la Vierge Marie dans l'art, dans l'Encyclopédie mariale
Sur le tombeau de la Vierge Marie à Jérusalem, dans l'Encyclopédie mariale
sur l'Assomption de la Vierge Marie dans l'art, dans l'Encyclopédie mariale
Équipe de MDN