La liturgie a intégré comme « mémoire facultative » la fête de Notre-Dame de Fatima, le 13 mai. Le martyrologe de 2004 intitule le 13 mai : « Beatae Mariae Virginis de Fatima ». (Bienheureuse Vierge Marie de Fatima). La liturgie ne célèbre cependant pas l'apparition, mais la grâce du salut et la conversion qui lui est liée.
Sans utiliser le mot "apparitions" (parce que les apparitions ne sont pas objet de foi), le martyrologe mentionne pour le 13 mai, fête de Notre-Dame de Fatima :
- Le lieu : Fatima.
- La fonction de Marie : Notre mère dans l'ordre de la grâce.
- La réponse du croyant : la conversion du cœur.
« Beatae Mariae Virginis de Fatima in Lusitania, cuius clementissimae matris in ordine gratiae contemplatio in loco Aljustrel, instanter de adversis hominum sollicitae, christifideles turmatim in orationem pro peccatoribus et un reconditam conversionem cordium concit."[1]
La liturgie ne célèbre donc pas directement l'apparition (qui n'est pas objet de foi) mais le mystère du salut. Le martyrologe commence par évoquer à Fatima « la contemplation de la très clémente mère dans l'ordre de la grâce ». Autrement dit, le martyrologe se réfère immédiatement à l'histoire du salut et à la doctrine de la foi, telle qu’elle est énoncée dans le concile:
« En concevant le Christ, en le mettant au monde, en le nourrissant, en le présentant dans le Temple à son Père, en souffrant avec son Fils qui mourrait sur la croix, elle apporta à l'œuvre du Sauveur une coopération absolument sans pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle.
C'est pourquoi elle est devenue pour nous, dans l'Ordre de la grâce, notre Mère. »[2] .
Le martyrologe parle ensuite des groupes de fidèles qui viennent « prier pour les pécheurs » et dans une démarche personnelle de « conversion du cœur ».
C'est la réponse des fidèles, car comme le dit encore le concile,
« L'unique médiation du Rédempteur n'exclut pas, mais suscite au contraire une coopération variée de la part des créatures, en dépendance de l'unique source. »[3]
Le martyrologe ne se réfère donc pas directement à l'apparition aux trois pastoureaux : la liturgie ne célèbre pas l'apparition mais la grâce du salut, qui est rendue présente d'une manière particulière à Fatima.
Source :
Silvano Maggiani, Le memorie liturgiche delle mariofanie, in Apparitiones beatae Mariae Virginis in Historia, Fide, theologia. Actes du congrès de la PAMI, Lourdes, 2008 (PAMI, Città del Vaticano, 2010), tome I, pp. 377-407.
[1] Martyrologium 2004
[2] Vatican II, Lumen gentium 61
[3] Vatican II, Lumen gentium 62
-sur les apparitions de Notre-Dame de Fatima, dans l’Encyclopédie mariale
-sur les Mémoires de Marie (rite catholique), dans l’Encyclopédie mariale
Françoise Breynaert et l’équipe de MDN.