La virginité de Marie : le fait

La virginité de Marie : le fait

La virginité perpétuelle de Marie a été affirmée au concile de Latran en 649, concile dont les décrets furent envoyés et approuvés par toutes les Eglises.

De nos jours, le pape Jean Paul II a rappelé la réalité du fait et sa signification profonde, notamment lors de son allocution à Capoue, le 24 mai 1992. Nous y lisons :

« Et il est encore nécessaire que le théologien en proposant la doctrine de l'Église sur la virginité de Marie maintienne l'indispensable équilibre entre l'affirmation du fait et l'explication de son sens.

Les deux font partie intégrante du mystère :

le sens ou la valeur symbolique de l'événement

a son fondement dans la réalité du fait

et celui-ci, à son tour, montre toute sa richesse

quand sont déployés les sens symboliques.


Dans la confession de foi en la virginité de la Mère de Dieu, l'Église proclame comme faits réels que Marie de Nazareth :
- Elle conçut vraiment Jésus par l'opération de l'Esprit Saint sans intervention d'homme;
- Elle donna le jour à son fils véritablement et virginalement et pour lui resta vierge après l'accouchement ; vierge - selon les saints Pères et les Conciles qui traitèrent expressément le problème - en ce qui concerne aussi l'intégrité de la chair ;
- Elle vécut, après la naissance de Jésus, en totale et perpétuelle virginité, et avec Saint Joseph, appelé lui aussi à jouer un rôle de premier plan dans les événements initiaux de notre salut, elle se consacra au service de la personne et de l'œuvre du Fils. »

Jean Paul II, allocution à Capoue, n°6,

24 mai 1992,

Actae Apostolicae 85, (1993, 2, p.663 et p.666).

Soulignons la précision de certains termes :

« Elle a conçu véritablement Jésus » : L’adverbe véritablement met en valeur une anthropologie positive, Marie n’est pas un uterus passif, toute son humanité et vraiment en œuvre.


« Par l’opération de l’Esprit Saint » : cette expression atteste de l’origine transcendante de Jésus. C’est un fait. Non une idée, mais un événement véritablement advenu dans l’histoire.


« Virginalement » : Si elle n’était pas un fait réel, la virginité ne serait pas le symbole et le signe de l’origine transcendante de Jésus.
La virginité concerne la conception, la naissance de Jésus et la vie qui a suivi.


« selon les saint Pères et les conciles qui traitèrent expressément de la question » : le pape donne trois références : le concile romain du Latran, canon 3 ; Mansi, Sacrorum Conciliorum nova et amplissima, X, col 1151 ; Le concile de Tolède art. 22.