La nouvelle loi est « écrite non sur des tables de pierre mais... sur les cœurs » (2 Co 3,3)
Dieu descendit, comme il est écrit, sur le mont Sinaï au milieu du feu, frappant d'épouvante le peuple qui se tenait au loin et écrivant la loi, de son doigt, sur la pierre et non dans le cœur.
Au contraire, lorsque l'Esprit Saint descendit sur la terre, les disciples étaient tous ensemble en un même lieu, et au lieu de les effrayer du haut de la montagne, il entra dans la maison où ils étaient réunis (Ac 2,1).
Il se fit bien du haut du ciel un bruit pareil à celui d'un vent violent qui s'approche, mais ce bruit n'effraya personne (Ac 2, 2). Vous avez entendu le bruit, voyez aussi le feu ; car, sur la montagne, on distinguait aussi ces deux phénomènes : le bruit et le feu.
Sur le mont Sinaï, le feu était environné de fumée ; ici, au contraire, il est d'une clarté brillante : « Ils virent, dit l'Écriture, comme des langues de feu qui se partagèrent.» (Ac 2, 3)
Était-ce un feu qui semait au loin l'épouvante ? Nullement : « Ces langues de feu se reposèrent sur chacun d'eux, et ils commencèrent à parler diverses langues, selon que l'Esprit Saint les faisait parler. » (Ac 2, 4)
Écoutez cette langue qui parle, et comprenez que c'est l'Esprit qui écrit, non sur la pierre, mais dans le cœur.
Ainsi donc la loi de l'esprit de vie, écrite dans le cœur et non sur la pierre, la loi de l'esprit de vie qui est en Jésus-Christ dans lequel la Pâque a été célébrée en toute vérité, vous a délivré de la loi du péché et de la mort.
Saint Augustin, Sermon 155,6