L’Ancien Testament fait pour Marie à la fois des prédictions et une préparation. A partir du Nouveau Testament nous pouvons relire l’Ancien et y reconnaître les prédictions. A partir de l’Ancien Testament nous pouvons mesurer la profondeur de la préparation et contempler Marie dans sa grandeur.
A) « Les livres de l’Ancien Testament décrivent l’histoire du salut et la lente préparation de la venue du Christ au monde.» (Lumen Gentium 55)
B) A la lumière du Christ, l’Eglise découvre dans l’Ancien Testament la figure de la mère du Rédempteur :
Ici, Marie est surtout liée au Christ, les prophéties citées concernent l’un et l’autre ensemble.
« celle-ci se trouve prophétiquement esquissée dans la promesse d’une victoire sur le serpent faite à nos premiers parents tombés dans le péché (cf. Gn 3,15 ). »
(Lumen Gentium 55)
Le concile lit Gn 3,15 dans la version hébra?que, il retient comme certain le sens marial du texte et associe Marie à son Fils dans la lutte victorieuse contre le serpent diabolique.
« De même, c’est elle, la Vierge, qui concevra et enfantera un fils auquel sera donné le nom d’Emmanuel (cf. Is 7,14 cf. Mi 5,2-3; Mt 1,22-23 ). »
(Lumen Gentium 55)
Le concile cite les prophéties mais à la lumière de l’Evangile de Matthieu.
C) Marie est l’expression d’Israël :
Ici Marie hérite de la foi d’Israël, elle en est l’expression. La perspective est l’union de Marie à son peuple qui devient finalement l’Eglise.
« Elle occupe la première place parmi ces humbles et ces pauvres du Seigneur qui espèrent et reçoivent le salut de lui avec confiance. »
(Lumen Gentium 55)
Les pauvres et les humbles avaient d’abord un sens matériel, avec toutes les conséquences opprimantes, et Dieu leur vient en aide. Peu à peu l’expression revêt un sens religieux, ce sont ceux qui espèrent en Dieu et lui sont fidèles. La Vierge Marie en fait partie de façon éminente (Lc 1,48s)
« Enfin, avec elle, la fille de Sion par excellence, après la longue attente de la promesse, s’accomplissent les temps et s’instaure l’économie nouvelle, lorsque le Fils de Dieu prit d’elle la nature humaine pour libérer l’homme du péché par les mystères de sa chair. »
(Lumen Gentium 55)
La fille de Sion, c’est-à-dire le peuple élu et fidèle, et en particulier la cité de Jérusalem, est le lieu de la résidence de YHWH, dont parle Sophonie 3,14-17 et d’autres livres de l’Ancien Testament. L’annonce messianique de Sophonie, qui concernait le peuple hébreu, « réjouis-toi, fille de Sion, le Seigneur est avec toi » (Soph 3,14) sera adressé par l’ange Gabriel à la Vierge Mère du Rédempteur. « Réjouis-toi, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi. » (Lc 1,28) Marie est la cité , la vraie fille de Sion, le lieu où Dieu réside, l’arche de la nouvelle Alliance.
F. Breynaert,
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