Or, on manqua de vin ;
la mère de Jésus lui dit :«Ils n’ont pas de vin.»
Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. »
(Jn 2, 3-4)
Mon « heure » n’est pas encore venue
Cette parole de Jésus signifie dans un premier temps qu’il n’agit pas et ne décide pas selon sa propre volonté, mais toujours en harmonie avec la volonté du Père, toujours à partir du dessein du Père.
L’« heure » indique plus précisément sa « glorification », qui réunit en un tout la Croix et la Résurrection, ainsi que sa présence universelle par la parole et le Sacrement. [...]
A Cana, Jésus anticipe l'heure
Cette heure n’est pas encore venue, et il fallait que ce soit tout d’abord précisé.
Et pourtant, Jésus a le pouvoir d’anticiper cette « heure » par un signe mystérieux.
Le miracle de Cana se caractérise ainsi comme une anticipation de l’heure ; il est donc intrinsèquement lié à celle-ci.
Aujourd'hui, l'Eucharistie anticipe aussi l'heure
La même chose se produit toujours à nouveau dans l’Eucharistie.
Exauçant la prière de l’Église, le Seigneur anticipe en elle son retour ; il vient déjà maintenant ; il fête déjà ses noces avec nous en nous tirant en quelque sorte hors de notre temps, en avant, vers cette « heure ».
Extraits de:
Joseph Ratzinger - Benoît XVI, Jésus de Nazareth, Flammarion, 2007, p. 278