La croissance du Verbe éternel

Lc 2, 40 : Une croissance qui culmine dans l’éternel (F. Burtz)

L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

(Lc 2, 40)

« Etre enfant, puis adolescent, puis adulte, puis sage vieillard, c'est être non seulement un avenir, mais un devenir et une évolution. Bien sûr, il reste cet autre pas en avant : la mort. Elle nous fait peur parce que nous ne savons pas ce qu'elle est. [...]

Dans l'évangile, le petit enfant grandissait et se fortifiait. Le Verbe fait chair nous montre bizarrement une tout autre succession d'événement que les lois physiques. Une succession où le temps historique s'ouvrira sur le temps sacré : la nativité miraculeuse, les miracles, la transfiguration, la résurrection, l'Ascension, la Pentecôte.

Tout cela démontre combien le temporel culmine dans l'éternel dès ici-bas, permettant à notre chair mortelle une plénitude du temps, une possibilité sans interruption de vie éternelle qui fait de l'homme le sacrement de l'éternité qui intègre le temps au Verbe. »[1]


[1] Françoise Burtz, L'Appel infini, Lettres à Andrée, éditions Anne Sigier, 2006. Lettre 17, p. 65-67

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