Le contexte de l'intervention

Jésus a été deux fois jugé possédé par le prince des démons (Mt 9, 34 et Mt 12, 22s), ce qui mérite la mort.

La première menace (Mt 9, 34s) vient après le sermon sur la montagne, et quelques miracles de confirmation.

Jésus s'est présenté comme le Législateur, la Torah céleste, dans le contexte théologique juif du retrait de Dieu et de l'attente du dévoilement de la Torah céleste.

La seconde menace (Mt 12, 22s) vient après l'affirmation « Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le Temple. » (Mt 12, 6).

Ajoutons que lorsque Jésus est accusé d'agir par Beelzebul (le prince des démons), c'est aussi une menace de mort.

C'est alors que sa mère et ses frères appellent Jésus, leur intention est probablement celle de le protéger. Mais de telles intentions restent extérieures aux sentiments du Christ. La mère et les frères sont "dehors". Et Jésus les invitent à entrer en profondeur.

L'invitation de Jésus à « faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » (Mt 12, 50) revêt dans ce contexte un caractère très énergique, très courageux. C'est déjà presque la prière de Gethsémani. Jésus appelle sa mère et ses frères à devenir ses disciples et à le suivre fermement, malgré les menaces de mort.

"Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère."

Françoise Breynaert