La première lettre de saint Jean parle de la communion avec Dieu, comment l'obtenir, comment la reconnaître :
Tout commence par l'expérience sensible et concrète des premiers témoins :
« Ce qui était dès le commencement,
ce que nous avons entendu,
ce que nous avons vu de nos yeux,
ce que nous avons contemplé,
ce que nos mains ont touché du Verbe de vie;
-- car la Vie s'est manifestée: nous l'avons vue, nous en rendons témoignage et nous vous annonçons cette Vie éternelle, qui était tournée vers le Père et qui nous est apparue -- ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. Tout ceci, nous vous l'écrivons pour que notre joie soit complète. » (1Jn 1, 1-4)
La communion avec Dieu se reconnaît par la lumière :
La lumière est une définition de Dieu :
« Dieu est lumière. » (1Jn 1, 5)
« Si nous marchons dans la lumière comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. » (1Jn 1, 7)
Cette lumière comporte aussi la prise de conscience que personne n'est sans péché (1Jn 1, 8-10), mais que Jésus est notre défenseur, il a expié (1Jn 2, 1-2).
N.B. La Vierge Marie est appelée « Vierge de lumière »...
La communion avec Dieu se reconnaît par l'amour :
Il y a une fausse lumière, séparée de l'amour. La vraie lumière est amour :
« Celui qui prétend être dans la lumière tout en haïssant son frère est encore dans les ténèbres. Celui qui aime son frère demeure dans la lumière et il n'y a en lui aucune occasion de chute. » (1Jn 2, 9-10)
L'amour vient de Dieu :
« En ceci consiste l'amour: ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiation pour nos péchés. Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres. » (1Jn 4, 10-11)
L'amour est une définition de Dieu :
« Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est Amour. » (1Jn 4, 8)
N.B. La Vierge Marie est appelée « mère du bel amour »...
La communion avec Dieu se reconnaît par la justice, la volonté du Père, la fidélité à l'Esprit Saint :
« Dieu est juste. » (1Jn 2, 29)
« Mais puisque son onction vous instruit de tout, qu'elle est véridique, non mensongère, comme elle vous a instruits, demeurez en lui. Oui, maintenant, demeurez en lui, petits enfants, pour que, s'il venait à paraître, nous ayons pleine assurance, et non point la honte de nous trouver loin de lui à son Avènement. Si vous savez qu'il est juste, reconnaissez que quiconque pratique la justice est né de lui. » (1Jn 2, 27-29)
« Qui dit: "Je le connais", alors qu'il ne garde pas ses commandements est un menteur. » (1Jn 2, 4)
Alors que les désirs de la chair et toutes les vanités passent en laissant un grand vide, la communion avec Dieu nous relie à l'éternité et à la Vie :
« Or le monde passe avec ses convoitises; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » (1Jn 2, 17)
N.B. Marie s'est offerte au dessein de Dieu « Qu'il me soit fait selon ta parole » (Lc 1, 38) et Joseph « fit ce que l'ange lui avait indiqué. » (Mt 2, 18-25).
Jésus est le rédempteur qui met en nous un germe saint :
« C'est pour détruire les oeuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu. Quiconque est né de Dieu ne commet pas le péché parce que sa semence demeure en lui; il ne peut pécher, étant né de Dieu. » (1Jn 3, 8-9)
L'antichrist nie que Jésus soit Le Fils, et nie l'incarnation :
« Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus soit le Christ ? Le voilà l'Antichrist! Il nie le Père et le Fils. » (1Jn 2, 22)
« A ceci reconnaissez l'esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu dans la chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu; c'est là l'esprit de l'Antichrist. » (1Jn 4, 2-3)
Rejetter la foi au Christ conduit à la mort :
En 1Jn 5, 16, il y a un péché qui conduit à la mort : le problème n'est pas d'avoir commis un péché trop grave, le problème est de ne pas adhérer au Christ par la foi. Aussi longtemps que l'on rejette la foi au Christ comme Verbe de Vie, incarné, Dieu fait homme, aussi longtemps on se place soi-même en dehors de la possibilité du salut.
Jésus est venu pour nous donner l'intelligence pour connaître le vrai Dieu. C'est pourquoi la lettre s'achève par ces paroles :
« Petits enfants, gardez-vous des faux dieux. » (1Jn 5, 21)
Synthèse Françoise Breynaert
Bibliographie : AaVv (A cura di Raimondo Corona, o.f.m.),
Giovanni e Apocalisse, Letture esegetico - esistenziale. L'Aquila 1993.