La Première Épître de saint Pierre (1 P)

1° lettre de Pierre : quelques accents marials

Quelques liens, modestes mais intéressants, peuvent être faits entre les textes mariaux et la première lettre de saint Pierre :

Une conception de l'Ancien Testament toute orientée vers le « kairos », l'heure de Dieu :

- Le Magnificat dit que Dieu agit « selon la promesse faite à nos pères ».

- La première lettre de Pierre dit en parlant des prophètes : « Il leur fut révélé que ce n'était pas pour eux-mêmes, mais pour vous » (1 P 1,12).

L'attention à ce qui est vécu dans les maisons, humble réalité de la société, humble réalité quotidienne :

- En Lc 1, 40, Marie va dans la maison [oíkos] de Zacharie pour y aider sa parente puis, en Lc 1, 56, après environ trois mois, Marie retourne à Nazareth, dans sa maison [oíkos].

- La première lettre de saint Pierre appelle l'Eglise « maison » spirituelle, [oíkos pneumatikos] (1P 2, 5). Et il prête longuement attention à ce que vivent les « oíkétai » (gens de maison, 1P 2, 18), qu'il rapproche du Christ en sa passion, pierre angulaire de l'Eglise.

Le thème de la foi éprouvée et de l'espérance :

La foi éprouvée et l'espérance se lisent à travers le récit de la vie de Marie racontée dans les textes mariaux de l'Evangile, pensons par exemple au récit des noces de Cana (Jn 2, 4-5).

Ce thème fait l'objet d'une exhortation qui traverse toute la lettre de saint Pierre. Citons en particulier :

« Vous en tressaillez de joie, bien qu'il vous faille encore quelque temps être affligés par diverses épreuves, afin que, bien éprouvée, votre foi, plus précieuse que l'or périssable que l'on vérifie par le feu, devienne un sujet de louange, de gloire et d'honneur, lors de la Révélation de Jésus Christ. Sans l'avoir vu vous l'aimez; sans le voir encore, mais en croyant, vous tressaillez d'une joie indicible et pleine de gloire, sûrs d'obtenir l'objet de votre foi: le salut des âmes. » (1P 1, 6-9).


Françoise Breynaert