Andrea Mantegna, La mort de la Vierge Marie, vers 1461 Madrid, Museo del Prado.
Description :
Ce tableau est inspiré de la Légende dorée de Jacques de Voragine connu de Mantegna : La Vierge est allongée sur son lit de mort, le visage souriant, onze apôtres l'entourant...
On peut admirer la précision des détails (orfèvrerie des deux candélabres et de l'encensoir), les drapés, l'architecture, la perspective. Même les auréoles sont en perspective.
Dans le cadre qui nous intéresse, nous observons la branche de palmier apportée par saint Jean.
La branche de palmier
La palme, symbole de
target="_blank" href="/index.php?id=138954&tx_ifglossaire_list%5Bglossaire%5D=630&tx_ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="Dieu accorde la victoire à Israël au temps de Moïse ou de David. Jésus-..." class="definition_texte">victoireDans ce tableau, saint Jean apporte une palme au moment de la mort de Marie.
La palme évoque la victoire en 1 Mac 13,37 et 2 Mac 14,4. Et, dans l'antiquité, la branche de palmier est offerte au vainqueur comme emblème de sa victoire, et elle est portée triomphalement. La littérature judéo-chrétienne avait repris ce symbole comme trophée de victoire. Dans le Pasteur d'Hermas (Similitude 8,2) les justes sont couronnés de palmes.
Le christianisme fait sien ce symbolisme en adoptant la palme, emblème de victoire, comme le signe du triomphe du martyre sur la mort : c'est pourquoi l'iconographie des saints martyrisés leur donne pour attribut une branche de palmier. Marie est Reine des martyrs.
La palme évoque aussi la vie du monde à venir
"De même que le palmier ne projette son ombre qu'à une certaine distance, de même le juste ne reçoit sa récompense qu'après un certain temps, souvent même il ne la reçoit que dans le monde à venir" (Midrash Nombres Rabbah 3,1)
L'élan du palmier évoque l'élan de charité
Le palmier est aussi considéré comme un symbole de la Vierge Marie en raison de ce passage du Cantique des Cantiques : « Dans ton élan, tu ressembles au palmier, tes seins en sont les grappes. » (Ct 7,8)
F. Breynaert