Le culte marial en Arménie a une tradition très ancienne, qui se confond avec la légende.
Le premier évangélisateur de l’Arménie, saint Addaï, aurait reçu de saint Luc une image de la Vierge peinte par lui. Et des chrétiens qui fuyaient les persécutions à Rome vinrent en Arménie, au lieu précis où était vénérée cette image.
Saint Grégoire de Narek (951-1003).
Figure éminente du christianisme d'Orient, Grégoire de Narek est autant un poète et un maître spirituel qu'un chantre visionnaire et un docteur de la foi.
Le patriarche Saint Nersès IV.
Le patriarche Saint Nersès IV (1102-1173) est l’un des plus grands poètes de l’Arménie. Il appelle Marie « Vase d’or rempli de manne », « porte fermée au péché », « Mère de la lumière inéffable », « fiancée du ciel », « Vierge incorruptible »…
La liturgie.
La liturgie met en valeur la personnalité de Marie.
Elle est « le trône du salut, le matin de la paix, l’orient du soleil de justice, la fille de la lumière, l’Interprète de la Divinité, l’Autel de l’Esprit Saint, la Médiatrice, la patronne de l’Eglise, la Reine de l’Univers, l’Espérance et le Refuge des chrétiens. »
Si Marie a rendu terrestre celui qui était céleste, elle a aussi le charisme d’habituer le terrestre au céleste, c’est-à-dire l’homme à Dieu.
Lors de l’Assomption, Marie, la « Porte » ferme le passé, et la douleur d’Eve est enlevée, la malédiction est effacée, l’humanité est rétablie en communion avec Dieu.
Attilio GALLI, Madre della Chiesa dei Cinque continenti, Ed. Segno, Udine, 1997, p. 395-400 ;
K.A. SARAFIAN, The armenian apostolic church, California 1959.
Synthèse F. Breynaert