Au 140 rue du Bac, Paris, vous entrez dans une vaste chapelle appartenant aux sœurs de la charité, fondées par saint Vincent de Paul.
C'est un haut lieu de pèlerinage ! En effet, la Vierge y est apparue en 1830 à Catherine Labouré (1806- 1876) et a offert au monde la médaille miraculeuse…
Le calendrier liturgique romain en propose la mémoire le 27 décembre.
Reconnaissance officielle par un lieu de culte et une mémoire liturgique
La chapelle est reconnue en tant que lieu de culte.
Dans ses actes liturgiques, l’Eglise catholique fête un nombre très restreint d’apparitions de la Vierge. Or, dans le sanctoral, sous la rubrique « mémoire de Marie », le 27 novembre célèbre la Médaille miraculeuse de la rue du Bac : bien que les apparitions à Catherine Labouré n’aient jamais été « reconnues », la liturgie de l’Eglise fait officiellement mention des faits. [1]
[1] Patrick SBALCHIERO article « Liturgie », dans : René LAURENTIN et Patrick SBALCHIERO, Dictionnaire encyclopédique des apparitions de la Vierge. Inventaire des origines à nos jours. Méthodologie, prosopopée, approche interdisciplinaire, Fayard, Paris 2007.
Les événements de 1830, un message pour aujourd'hui*
Marie sans péché, un message d'espérance
Le 27 Novembre 1830, selon son témoignage, la Vierge Marie lui a révélé sa mission
« Il s’est formé un tableau autour de la Vierge où il y avait écrit ces paroles en lettres d’or : Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. »
Cette invocation : « Ô Marie conçue sans péché », Catherine a reçu mission de la répandre dans le peuple de Dieu, à travers la Médaille Miraculeuse, bien avant la proclamation du Dogme de l’Immaculée Conception, par le Pape Pie IX, le 8 Décembre 1854. […]
La Foi de l’Église en l’Immaculée Conception s’enracine d’abord dans la Parole de Dieu : l’Évangile de l’Annonciation (Lc 1, 28-38) : Dieu a eu besoin du « oui » d’une femme pour venir à la rencontre de l’humanité et lui apporter la joie du salut. […] Pour accueillir le Fils de Dieu, Marie ne pouvait avoir en son cœur aucune trace de refus. Dieu avait besoin que le don de son Amour rencontre une Foi parfaitement pure, une âme sans péché.
La Foi de l’Église en l’Immaculée Conception est un formidable message d’espérance. […] Si Marie est associée à son Fils dans une victoire totale sur les forces du Mal, ce que Dieu a fait pour Marie, Il l’a fait pour nous à notre Baptême. Dieu nous invite à partager la joie et la sainteté de Marie. Nous pouvons compter sur la puissance de la grâce de l’Amour de Dieu pour dominer toute tendance mauvaise en nous. […]
Venir à l'autel recevoir les grâces qui nous viennent de Jésus
Vous venez prier dans cette chapelle où la Vierge Marie a confié à Catherine qu’au milieu des difficultés et des souffrances du temps présent, il ne faut pas se laisser prendre par le découragement
« Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur. Elles seront répandues sur les grands et les petits. »
Sur cet autel, ce matin, nous allons célébrer l’Eucharistie qui rend présent le sacrifice d’Amour de Jésus sur la Croix.
Lorsque nous viendrons communier au corps de Jésus mort et ressuscité, nous recevrons les grâces qui nous viennent de la mort de Jésus sur la Croix ; la libération de la mort et du péché. C’est cette grâce venant déjà de la mort de son Fils, que Marie a reçue dès sa conception.
Une médaille pour stimuler la confiance et la prière
Mais Marie, en union avec son Fils, a désiré que ces grâces se répandent très largement dans tout le peuple de Dieu, auprès des ouvriers, des plus pauvres, des plus petits, et dans le monde entier. C’est la raison pour laquelle elle a demandé ici à Catherine:
« Faites frapper une médaille. Les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces : les grâces seront abondantes pour les personnes qui auront confiance. »
« Ces rayons que vous voyez, ce sont les grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent. »
« Ces pierres qui restent dans l’ombre figurent les grâces qu’on oublie de me demander . »
Cette médaille et ces paroles transmises par Catherine nous redisent que nous sommes aimés de Dieu, que nous avons du prix à ses yeux. Ce qu’Il nous demande simplement pour nous combler, c’est de nous approcher de Lui, avec Foi et Confiance. […]
Pour pouvoir écouter en profondeur ceux qui souffrent, il est important d’abord comme Marie et Catherine Labouré, d’écouter le Seigneur, de prendre le temps de s’asseoir pour méditer sa Parole. Seul un cœur qui écoute peut entendre les grandes souffrances et les apaiser. « Quant à Marie, elle retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ! » Que notre écoute du Seigneur avec Marie nous permette de tendre l’oreille pour entendre les cris que personne n’entend et ainsi devenir des consolateurs, marcher avec ceux qui sont seuls.
*+ Michel Santier, Evêque de Luçon, homélie du 8 décembre 2005 à la rue du Bac.
Sur le site officiel de ce sanctuaire vous retrouverez cette homélie en entier, et vous découvrirez :