L'église Saint Léger, du XIIe siècle, réalisée avec de magnifiques grès roses, marque la transition du roman au gothique.
A l'intérieur, dans une chapelle, deux échelles de bois et de cordes, archaïques, surprennent en ce lieu. Elles rappellent un curieux événement du temps des Armagnacs (nuit du 13 au 14 février 1445).
Des hordes barbares parcouraient alors le pays pour le ravager. Mais Guebwiller était protégée par son enceinte fortifiée. Les ennemis voulurent utiliser la ruse. La surveillance s'étant relâchée, ils placèrent leurs échelles sur la muraille, mais une Guebwilléroise, Brigitte Schick, veillait en secret et donna l'alerte. Les assaillants, pris de panique par l'apparition miraculeuse de celle qu'ils prirent pour la Vierge Marie, abandonnèrent leurs échelles. Celles-ci furent conservées dans l'église, en hommage à la Vierge qui avait protégé la cité.
Un autre récit dit qu'au XVe siècle, donc à la même époque, la «Vierge apparaît» aux villageois et met en fuite les soldats de Louis, dauphin de France (1423-1483), le futur Louis XI, qui tentaient d’envahir le bourg. [1]
[1] selon Th. de Bussière, Culte et pèlerinages de la Très -Vierge en Alsace, Paris, 1868, 315 [Clugnet 8040].