Chapelle connue dès 1349, située au pied du cirque de Troumouse à 1 500 mètres d'altitude (commune de Gèdre). Elle a été reconstruite trois fois après avoir subi plusieurs avalanches
La tradition rapporte que des bergers virent deux blanches colombes se poser auprès d’une fontaine, à quelques pas du torrent. Intrigués par la répétition du phénomène, ils les suivirent du regard. Une colombe se dirigea vers le bas de la vallée, tandis que l’autre vint se poser au lieu même de la chapelle actuelle. Dans leur ingénuité et la spontanéité de leur foi, nos bergers furent convaincus que, par ce signe, la Vierge Marie manifestait sa volonté de voir élever en ce lieu une chapelle en son honneur.
Les pasteurs se font bâtisseurs et nos bergers érigent un sanctuaire de leur cru. Mais, où trouver une statue de la Mère de Dieu ? De nuit, mais par pure dévotion, ils allèrent dérober la statue de Notre-Dame de Pinède (des Pins) honorée dans la chapelle de Pinède, en Aragon, de l’autre côté de la frontière.
Sur le chemin du retour, la fatigue aidant, ils bivouaquent près du Port de Canaou, ne surveillant que d’un œil leur précieux butin. Dès que les propriétaires légitimes découvrent la rapine, ils se mettent en chasse et viennent récupérer leur madone, tout en respectant le sommeil des ravisseurs.
À leur réveil, la déception de nos bergers est grande. Mais, elle est quelque peu atténuée par la découverte d’une belle source au-dessous du rocher sur lequel ils avaient posé la statue. Ils cherchent et découvrent une remplaçante aussi belle que la Vierge Marie aragonaise. Elle sera celle de leur chapelle et la source deviendra la Fontaine Notre-Dame.
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