Dans les apparitions reconnues, les voyants sont très souvent des pauvres : c'est le cas à Guadalupe au Mexique, à la rue du Bac à Paris, à Lourdes, ou encore à Banneux en Belgique où la Vierge se présente sous le vocable de « Vierge des pauvres », et la liste serait longue.
La Vierge apparaît aussi à des gens qui ne sont pas spécialement pauvres (Grégoire le thaumaturge, de très nombreux religieux), ou encore à des riches, voir le très bel épisode de la châtelaine de la Poupelinière (Azay, petit sanctuaire de France, XVI° siècle), où le rôle de Charlotte Boyd dans la restauration du grand sanctuaire de Walshingham en Angleterre*.
Les apparitions ont souvent un impact social.
Voici, parmi d'autres, quelques exemples :
Au Brésil, en 1936, les voyants de Sitìo Guarda, à Pesqueira, se dévouent aux pauvres des favelas.*
Les apparitions de la Vierge Marie à Amsderdam (à Ida Peerdeman) ont demandé à l'Eglise « des vues larges, plus sociales » (29 août 1945), la mise en pratique des encycliques (7 octobre 1945) et insufflé un esprit nouveau : « Maintenant, partageons. Tel était l'Esprit qu'ils n'ont pas compris » (7 mai 1949).
Au début des années 1960, un colombien, Lino Sevillano, après une apparition, provoque un large engagement en faveur des pauvres.*
Un médecin, Sebastiano Fausto de Faria (Brésil), après une apparition en 1967-1968, lance un mouvement de justice et de paix.*
Les apparitions (reconnues) de San Nicolàs en Argentine, de 1983 à 1990 ont provoqué une véritable « révolution urbaine » dans cette ville de 100.000 habitants : en même temps que les nombreuses conversions se sont développées des oeuvres sociales, caritatives et éducatives, ce qui a fortement amélioré les conditions morales et matérielles des pauvres, intégré les exclus, et abaissé le taux de délinquance.*
Au Brésil, à Itapiranga (apparitions reconnues en 2009), l'apparition a demandé une maison de bienfaisance pour les pauvres.
Au Brésil encore, entre 1987 et 2000, la Vierge « apparaît » à Piedade dos Gerais (MG), près de Belo Horizonte, et demande une vie de partage qui devienne le germe de la transformation de toute la société. Les effets de cette apparition ne sont pas banals : création d'une communauté de vie et de production, accueil d'enfants de la rue et de marginaux, engagement dans les instances socio-économiques.*
* Clodovis Boff,Mariologia sociale. Il significato della Vergine per la società. BTC 136. Queriniana, Brescia 2007. Biblioteca contemporanea, p. 585-618
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