En 1839, soit neuf ans après l'apparition de la rue du Bac à Paris (qui sera la première d'une longue série d'apparitions modernes), le pape Benoît XIV parla des apparitions comme étant des « révélations privées », qui ne peuvent pas être comparées aux révélations contenues dans la Bible.
Cet enseignement fut ensuite précisé par ses successeurs.
Il faut savoir que l'approbation donnée par l'Eglise à une révélation privée n'est pas autre chose que la permission accordée, après un examen attentif, de faire connaître cette révélation pour l'instruction et le bien des fidèles. A de telles révélations, même approuvées par l'Eglise, on ne doit pas et on ne peut pas accorder un assentiment de foi ; il faut seulement, selon les lois de la prudence, leur donner l'assentiment de la croyance humaine, pour autant que de telles révélations soient probables et croyables pour la piété. [...] En conséquence, on peut ne pas accorder son assentiment à de telles révélations et s'en détourner, pourvu qu'on le fasse avec la modestie convenable, pour de bonnes raisons et sans intention de mépris.
Benoît XIV, "De servorum Dei beatificatione", livre II, chap.XXXII, n°11.