Les évangiles de st Matthieu et de st Luc concordent pour dire que Jésus est né à Bethléem. Sous le chœur de la basilique de la Nativité de bethléem, dont la construction date du IVès, se trouve la fameuse grotte de la Nativité.
L'Evangile de Matthieu, aussi bien que l'Evangile de Luc, avec chacun une approche différente, concordent pour dire que Jésus est né à Bethléem. Nous n'avons pas d'autres sources concernant la naissance de Jésus. « Si nous nous en tenons aux sources, et si nous ne dévions pas vers des inventions personnelles, il demeure clair que Jésus est né à Bethléem et qu'il a grandi à Nazareth. »[1]
« Marie couche son enfant nouveau-né dans une mangeoire (Cf. Lc 2, 7). On en a déduit, avec raison, que Jésus était né dans une étable, dans un lieu peu accueillant - on serait tenté de dire : indigne -, qui, quoi qu'il en soit, offrait la discrétion nécessaire pour le saint événement. Dans la région autour de Bethléem, on utilisait depuis toujours des grottes comme étables.
Déjà chez Justin (mort en 165) et chez Origène (mort vers 254), nous trouvons la tradition selon laquelle le lieu de la naissance de Jésus aurait été une grotte, que les chrétiens de Palestine indiquaient.
Le fait que Rome, après l'expulsion des juifs de Terre au II° siècle, a transformé la grotte en un lieu de culte à Tammuz-Adonis, entendant par là évidemment supprimer la mémoire culturelle des chrétiens, confirme l'antiquité de ce lieu de culte et montre aussi son importance dans la considération romaine. Souvent les traditions locales sont une source plus sûre que les informations écrites. On peut donc reconnaître une grande valeur de crédibilité à la tradition locale de Bethléem, à laquelle se rattache aussi la basilique de la Nativité. »[2]
Hélène, l'impératrice, vint sur les lieux qu'elle trouva recouverts d'idoles. Elle en ressentit une grande peine et demanda que ces lieux soient déblayés et qu'une basilique soit construite. L’empereur Constantin permit aux chrétiens de le faire, peu après l’an 325, nous dit l’historien Eusèbe de Césarée.
La première basilique byzantine date donc du 4° siècle, et on peut encore admirer quelques unes de ses mosaïques.
Ces mosaïques très anciennes nous invitent à ne plus laisser d'idoles (le matérialisme du père Noël par exemple) recouvrir la sainteté de l'événement de Noël.
Au 6° siècle a été construite une basilique plus importante.
Et au 12° siècle, les murs ont été embellis par d’autres mosaïques. On peut admirer au-dessus des colonnes des médaillons qui représentent les ancêtres du Christ.
Visiter l’église de la Nativité est une grande grâce…
On y entre par une porte très basse, prévue pour empêcher l’entrée aux cavaliers pendant le temps des guerres de jadis. Cette porte très basse est tout un symbole… pour entrer dans le mystère de la Nativité de Jésus, il nous faut être petit, être humble, simple, prêt à rendre service comme la Vierge qui dit « Je suis la servante du Seigneur »… c’est alors que le ciel s’ouvre...
Une fois le seuil et le narthex franchis, on entre dans la nef d’une église ancienne, très ancienne, certains de ses éléments remontent au 4° siècle comme nous venons de le dire.
Dans le Chœur de l’église, dans l’abside de droite et celle de gauche, on peut vénérer, à la lumière des lampes à huile et des bougies, des icônes de toute beauté.
Le chœur de la basilique est dédié à la liturgie de l’église grec-orthodoxe. De même que l’abside de droite.
L’abside de gauche est marquée par l’apport de l’église arménienne.
Les franciscains sont présents sur ce lieu depuis 1347 et ils ont un couvent à côté de l’église de la Nativité. Depuis le XVI° siècle, ils ont construit une église dédiée à Catherine martyre. Cette église est dédiée au rite catholique latin.
C’est par-là que l’on descend à la grotte de saint Jérôme et de saint Joseph.
Sous le chœur de la basilique ancienne, on accède à la grotte de la nativité et à la mangeoire.
Une étoile marque le lieu de la naissance de Jésus. Il y est écrit : Natus ex Vergine Maria, Iesus Christus. Ce qui signifie : Jésus est Christ est né de la Vierge Marie.
La grotte de la Nativité est un lieu étroit, où la prière de fait intense.
Chacun peut se prosterner devant le lieu de la Nativité, certains se signent avec l’huile des lampes qui y brûlent.
Chacun peut se recueillir devant le lieu où était la mangeoire. (À Rome, dans la basilique Marie majeure, sont vénérées des planches considérées comme des reliques de la mangeoire).
Chacun peut relire le texte biblique racontant la visite des bergers (Lc 2, 1-19).
Chacun peut se recueillir aussi devant le lieu où les mages offrirent leurs présents et relire la visite des mages : Mt 2, 1-12.
On peut être étonné de voir en ce lieu des peintures ou des icônes qui ne parlent pas directement de Noël : juste au-dessus de l’étoile, on trouve derrière les lampes des icônes des douze apôtres et une icône de Jésus à l’agonie… Dans l’abside arménienne, on trouve une grande icône du baptême de Jésus. Etc. En effet, au moment de la naissance de Jésus, Dieu nous fait en Jésus le don de sa présence, il nous fait un cadeau qu’il ne reprendra pas. Dieu s’incarne volontairement, et volontairement il entrera dans sa Passion, c’est le même amour. A Noël, Jésus est né de la Vierge Marie, qui est devenue mère par la foi, par l’espérance, la charité. En Marie, le mystère de l’Église commence.
La grotte de la nativité communique avec plusieurs autres grottes, celles-ci sont aussi (mieux) accessibles en passant par l’église Catherine).
La grotte où saint Joseph dormait quand l’ange lui dit de fuir en Egypte, on y voit une fresque, un autel, et l’entrée d’un puits (lire Mt 2, 13-14).
La grotte pour la sépulture des enfants tués par Hérode après la venue des mages à Bethléem (lire Mt 2, 13-18).
La grotte où se retirait saint Jérôme pour étudier et traduire la bible en latin (la Vulgate). Pour ce précieux travail, saint Jérôme a choisi ce lieu, riche de signification. Jusque là Dieu parlait par ses prophètes, désormais la Parole de Dieu s’est fait homme. Nazareth, lieu de la conception de Jésus, et Bethléem, lieu de sa naissance. Ce sont les lieux où le « Verbe s’est fait chair ». C’est Jésus que nous adorons. L’Ecriture nous unit à la personne de Jésus.
Informations pratiques
Site officiel : https://www.custodia.org/en
-Documentaire sur la basilique de la Nativité
-Messe à la grotte de la Nativité, en ligne
-Sur l’histoire de la Custodie, en ligne
-Sur la grotte de st Jérôme, à Bethléem, en ligne
-Sur saint Jérôme, dans l'Encyclopédie mariale