Noble, digne, héroïque, au cœur de tes souffrances,
On te nommait jadis "la Mère aux sept douleurs"
Ton nom n'indique plus aucune différence :
Rien ne mesure plus la somme des malheurs
Et des grandes épreuves qui ont marqué ta vie.
Douce Mère de Dieu, en ton humilité,
As-tu jamais compté le nombre des détresses
Mêlées aux humbles joies qui ont facilité
Et ont illuminé les journées d'allégresse,
Dont ton enfant béni, qui était Fils de Dieu
Et qui avait pour toi tant de délicatesse,
Sut parsemer ta vie d'un soleil radieux ?
Donne à nous, tes enfants, de bannir la tristesse,
Obnubilant souvent les plus beaux jours d'été.
Un amour infini nous berce et nous apaise,
Lorsque nous souffrons de nous sentir rejetés.
Entends nos pleurs d'enfants, que remarque en silence
Une mère au cœur bon et plein de compassion.
Reste avec nous sans cesse et, dans ta vigilance,
Sois l'ultime recours lors de notre passion.
Père Jean Bréheret, prêtre
Abbaye de Ligugé le 15 septembre 2000