L'amour sublime de Dieu pour les hommes a choisi un mode de salut qui ne pouvait pas être prévu par l'esprit de l'homme, habitué à penser Dieu dans son immensité.
La kénose, c'est-à-dire Dieu qui se vide et se manifeste comme homme, était inimaginable.
Encore plus inconcevable était et est sa conception dans le ventre d'une femme et l'existence d'une femme digne d'accueillir dans son propre corps la divinité et de devenir Mère de Dieu incarné.
Ceci constituait un scandale ou une sottise, et pour beaucoup cela l'est encore aujourd'hui. La logique humaine rapporte à Dieu les qualités qu'on imagine que possède ou doit posséder l'homme fort; donc ni l'humilité, ni s'abaisser, ni l'amour jusqu'au sacrifice de soi.
Malgré cela, l'inimaginable - qui avait aussi été prophétisé - est arrivé. D'une part, il s'est trouvé une femme d'une telle pureté qu'elle soit digne de pouvoir concevoir, enfanter et faire grandir le Dieu-homme Jésus-Christ. De l'autre, Dieu s'est vidé lui-même de la gloire de sa splendeur et il s'est révélé sur la terre comme homme humble.
Cet événement remplit d'admiration et de stupeur l'auteur de l'Akathiste, et tout long de l'hymne il manifeste son admiration infinie soit envers Dieu, soit envers la Toute-, la Mère de Dieu.
Sa sainteté Bartholomaios Ier, patriarche de Constantinople,
Interview avec Gianni VALENTE, in "30 Giorni", décembre 2004.
G. Gharib e E. Toniolo (ed) Testi mariani del secondo Millennio.
I Autori orientali, Città nuova Roma 2008, p. 958-959