D’une part, il y a dans l’islam un évident attrait pour Marie, avec Jésus, elle est « un signe ».
D’autre part, la figure de Marie décrite par le Coran et la tradition est fort éloignée de la personne décrite par l’Evangile :
L’Annonciation n’a plus la note de liberté qui fait la beauté sublime de cette scène dans le christianisme.
Jésus n’étant ni Dieu ni Sauveur, le rôle de Marie est réduit à celui d’un modèle de vie pure et dévote.
Même à cet égard, il faut encore remarquer que sa pureté morale n’est plus le fruit de la grâce du Rédempteur dans une perspective qui nous entraîne à sa suite, mais c’est une exception, et Mahomet aussi reçu cette pureté.
Sa vie dévote est une vie de prosternation et d’humilité qui pose cependant question, notamment sur l’effet paralysant de cette prière qui selon la tradition rend ses pieds enflés et en sang.
Théoriquement, il est inutile de demander l'intercession de Marie car, avec son fils, elle a commis la faute énorme de se faire adorer. De toute façon, l’intercession elle-même se heurte au destin fixé par Allah pour chaque homme.
Alors ?
Alors il reste le secret des cœurs où Marie, qui est une personne vivante, se révèle et agit. Oui, la foi musulmane et la foi chrétienne sont très distantes l’une de l’autre, et, en même temps, Marie est un signe : un signe est fait pour avancer, pour indiquer un chemin, faire bouger...