Gethsémani, Jérusalem.
À Jérusalem, le jardin du Gethsémani, au pied du mont des Oliviers, conserve une présence mariale forte et prend pour nous une signification spirituelle profonde.
Le tombeau de Marie, lieu de sa glorieuse Assomption, se situe à deux pas de la grotte de l'arrestation de Jésus, tout près du jardin des oliviers.
Nous sommes aussi au pied du mont où le Christ enseigna le Notre Père à ses disciples, apparut pour la dernière fois et monta aux cieux...
Lors de l'Incarnation, à l'Amen du Fils de Dieu qui s'incarne (He 10, 5) a répondu l'Amen de Marie qui devient sa mère (Lc 1, 28). Par la suite, la mère est restée unie au Fils par une union indéfectible.
- Jésus entra dans un "jardin" (Jn 18, 1), le Gethsémani qui est un champ d'olivier. Le mot "jardin" a été choisi par l'évangéliste : le jardin est le lieu des noces du Cantique des Cantiques, c'est aussi le lieu de la Genèse (Gn 2, 8), de la création et de la nouvelle création, c'est le lieu du nouvel Adam et de la nouvelle Eve, unis dans l'harmonie, la communion d'amour.
Jésus y a vécu sa prière la plus intense, la plus douloureuse. Sa prière s'est achevée dans un grand Amen à Dieu son Père. Il est le Fils unique qui appelle Dieu "Abba". Il est vrai Dieu et vrai homme, en une personne et deux natures : avec une véritable volonté humaine, il est une unique personne, il n'est pas schizophrène, son vouloir humain adhère à la volonté divine. Cela est possible parce que dans l'adhésion à la volonté divine la volonté humaine trouve son achèvement et non sa destruction.
Jésus a prié seul. Mais il existe des communions au-delà du visible.
Le Fiat de Marie encourage le Fils, et l'Amen du Fils précède l'Amen de la mère.
- Du Gethsémani, Jésus est sorti debout, dans une gloire telle que ceux qui vinrent l'arrêter tombèrent, et littéralement se prosternèrent (Jn 18, 6).
C'est que sa passion a un sens profond, elle ne se réduit pas à l'apparent échec, la passion de Jésus est une semence jetée en terre pour porter beaucoup de fruit (Jn 12, 25), la passion est un enfantement (Jn 16, 21).
Les disciples seront enfantés à la foi, à l'amour, au salut.
Au calvaire, Jésus leur donne sa mère, il la donne à chaque disciple en particulier (Jn 19, 25-27).
- Gethsémani pour nous, aujourd'hui
Aujourd'hui nous sommes tentés. La tentation dans sa racine spirituelle est une séparation du Christ, une séparation de Dieu. À l'heure de l'épreuve et de la mort nous sommes tentés de perdre l'esprit filial et d'avoir peur.
Nous avons dit qu'au jardin de Gethsémani, Jésus et Marie sont unis. Marie est présente dans nos « Gethsémani » pour nous enfanter à l'Amen. Marie est présente au jardin de nos angoisses pour nous enfanter à l'union au Christ rédempteur dans une prière confiante envers le Père. Marie est présente au jardin de tristesses pour nous enfanter à l'union à Jésus, dans une prière aimante envers le Père.
Ces quelques mots restent en deçà de la signification suggérée par ce lieu de silence et de prière qu'est aujourd'hui encore le jardin du Gethsémani, à côté de la tombe de Marie, au pied du mont des Oliviers, mont eschatologique, mont du Pater Noster.
-sur la Passion selon saint Jean, dans l’Encyclopédie mariale
-sur Jérusalem (Gethsémani) : au jardin des Oliviers, dans l’Encyclopédie mariale
-sur le drame de Gethsémani (Benoît XVI - St Maxime le Confesseur), dans l’Encyclopédie mariale
-sur l’agonie de Jésus et la liberté humaine (St Maxime le Confesseur), dans l’Encyclopédie mariale
-sur les Ténèbres de Gethsémani - Laudes: Antienne et Psaume 89 " Dominus tamquam", en ligne (youtube)
-sur la coopération de Marie à la Rédemption, dans l’Encyclopédie mariale