Gethsémani est un jardin planté d’olivier, sur le mont des Oliviers, en face de Jérusalem. C’est un lieu chargé d’histoire pour les Chrétiens, puisqu’il est le lieu de l’Agonie du Christ avant Son arrestation. La Vierge Marie, sa Mère, y a également vécu de douloureuses heures.
Gethsémani est un jardin planté d’olivier, sur le mont des Oliviers, en face de Jérusalem. C’est un endroit où Jésus se rendait très souvent pour prier avec ses disciples: (Lc 22, 39 et Jn 18, 2).
Gethsémani est l’endroit où Jésus est allé prier avec ses disciples après la dernière Cène (Lc 22, 39) ; après le discours d’Adieu (Jn 18, 1). C’est là qu’il a versé une sueur de sang, c’est là qu’il a prié. C’est là qu’il a été trahi (Mt 26, 49; Lc 22, 47-48), qu’il a été arrêté et ligoté (Lc 22, 54 ; Jn 18, 12-13).
La tradition situe l’Agonie de Jésus avant son arrestation - on appelle ce moment ‘l’Heure Sainte’- au pied du rocher dont on peut voir un pan dans la basilique de l’Agonie, nommée également L’église de Toutes-les-Nations. Cette basilique, de style néoclassique, construite en 1924, repose sur les fondations de deux lieux saints antérieurs : une basilique byzantine datant du IVe siècle, détruite par un tremblement de terre en 746, et une chapelle des croisés du XIIe siècle, abandonnée en 1345. Elle est entretenue par les Franciscains.
Selon le récit du Pèlerin de Bordeaux au IVès[1], l’épisode où les Apôtres restèrent avant de s’endormir se situe dans la fameuse grotte de Gethsémani, également appelée grotte de la Trahison de Judas Iscariote.
« On peut imaginer, en reconstituant la nuit de veille de Jésus, qu’elle fut le lieu où se posèrent les Apôtres avant de s’assoupir, dans la mesure où la température extérieure peut être très fraîche au moment de la Pâque juive. Une tradition du IVe siècle fixa l’épisode dans cette grotte, les pèlerins la visitant en premier avant de vénérer l’Agonie de Jésus dans le jardin et d’entreprendre à pied l’ascension du mont des Oliviers. Elle fut aménagée en chapelle au cours de ce même siècle. [2]»
Cette grotte se situe près du tombeau de la Vierge Marie, et les secondes Vêpres de la fête de l’Assomption y sont célébrées par les Franciscains.
Une fresque d’Umberto Noni y représente Jésus priant avec ses disciples.
Les évangélistes Marc, Matthieu et Luc font mémoire de la tristesse et de l’angoisse de Jésus, de sa sueur de sang, c’est l’heure du combat contre les ténèbres. L’évangéliste Jean insiste sur la liberté de Jésus : c’est lui qui interroge les soldats venus l’arrêter. Et il déclare « c’est moi » comme Dieu a dit « Je suis » au Sinaï. Les soldats tombent et se prosternent.
Saint Luc raconte qu’un ange vient réconforter Jésus alors qu’aucun témoin n’est présent à ce moment. Il se pourrait qu’il tienne cette information de la Mère de Jésus, qui par une intense communion spirituelle, aurait perçu cet événement.
Le tombeau de Marie, où certains pensent qu’eut lieu Sa glorieuse Assomption, se situe tout près de la grotte de l'arrestation de Jésus, tout près du jardin des Oliviers. La bienheureuse Anne-Catherine Emmerich rapporte qu’un an et demi avant sa mort, La Vierge Marie se rendit à Jérusalem sur les lieux de la Passion de Son Fils, en compagnie des Apôtres, et qu’elle faillit en mourir, tant le fait de revenir en ces lieux chargés de souffrance l’affecta[3].
[1] Sur le récit du Pèlerin de Bordeaux, en ligne
[2] Guillaume Genet. À Gethsémani, l’histoire de la grotte oubliée, 24/07/2019.
[3] Voir à ce sujet l’article Où situer le lieu de l’Assomption, dans l’Encyclopédie mariale
Sur la grotte de Gethsémani, en ligne
Sur la basilique de l’Agonie, en ligne
Sur le drame de Gethsémani par st Maxime le Confesseur, dans l’Encyclopédie mariale
Sur la Vierge Marie et Gethsémani, dans l'Encyclopédie mariale
Sur la Vierge Marie et la Passion du Christ, dans l’Encyclopédie mariale
sur le tombeau de la Vierge Marie à Jérusalem et son Assomption, dans l'Encyclopédie mariale
sur l'Agonie du Christ à Gethsémani dans l'art, dans l'Encyclopédie mariale
Équipe de MDN