La réflexion sur l'Esprit Saint a précédé la réflexion sur la sainteté de Marie, et tout cela est centré sur le mystère du Christ.
Déjà pour Hippolyte de Rome († 235), le Christ, modelé par l'Esprit Saint, surgit comme une fleur de notre terre: il en est le fruit vraiment béni. Son corps immaculé depuis le sein maternel fut oint par l'Esprit Saint, donc purifié et sanctifié[1].
Le concile de Constantinople (381) proclame :
"Je crois en l'Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie, il procède du Père. Avec le Père et le Fils reçoit même adoration et même gloire, il a parlé par les prophètes."
Surtout dans la deuxième moitié du IV° siècle, fleurit une vaste production d'études attentives et passionnées de l'Esprit Saint - signée par de grands hommes comme Athanase, Basile de Césarée, Grégoire de Naziance, Didyme.
C'est dans ce contexte que fut considérée la sainteté de Marie : elle est sanctifiée par l'Esprit Saint.
Avant de parler de Marie "immaculée", l'Eglise parle de Marie "pétrie de l'Esprit Saint", "au feu de l'Esprit Saint" etc...
[1] Cf. Hippolyte de Rome, In Gen. Fragm., 47. GCS Hippolytus Werke I,2, 69;
Hippolyte de Rome, Commentaire sur les bénédictions de Moïse, PO 27,144-192;
AMBROGIUS, De Spiritu Sancto, PL 16,750-751; LEO MAGNUS, Sermo 24,1. PL 54,204.
A. Gila