L'Alliance au Sinaï, chemin de Marie

L'Alliance au Sinaï, chemin de Marie

Les tribus de Moïse quittent l'Egypte et ses divinités et se rendent au Sinaï. Là, tout le peuple conclut une Alliance avec le Dieu vivant (livre de l'Exode).

Moïse, en qualité de médiateur, annonça à ses frères le projet divin : YHWH entendait conclure une alliance avec eux, pour qu'ils deviennent son peuple (Ex 19,5.6).

Ayant entendu la proposition divine et le contenu de la loi qui en fixait les termes, le peuple répondit unanime:

"Tout ce que YHWH a dit, nous le ferons." (Ex 19,8; cf. 14,3.7)

 

La tradition juive opère une relecture très intéressante.

Les Juifs en Egypte s'étaient rendus coupables de transgressions (cf. Ezéchiel 20,7; 23,3.8.19.27). Ils devaient donc être purifiés une fois sortis de cette terre d'esclavage, et de manière graduelle, pour que se cicatrisent les blessures de la faute. C'est ce qui advint au cours de leur pérégrination dans le désert, avant d'atteindre le Sinaï. De plus, avant l'Alliance, ils lavèrent leurs vêtements (Ex 19, 10).

 

Ainsi lavés et purifiés, ils purent s'approcher de la montagne , en portant des vêtements d'une candeur incomparable et dans cette netteté des habits, le juif Philon (qui a vécu entre 30 av J-C et 50 après J-C) voyait comme le reflet de leurs esprits renouvelés (Philon, Du Décalogue 10.45).

 

Cette tradition juive nous éclaire sur le mystère de Marie.

 

De même que Dieu purifia son peuple de toute faute et de toute infirmité, afin qu'il soit prêt à prononcer son « Oui » aux noces de l'alliance, de même il préserva Marie de toute tache, pour que le « Fiat » de l'Annonciation jaillît plus libre et joyeux.

 

 


 

Cf. A.SERRA, articolo Immacolata, in Nuovo dizionario di mariologia, a cura di de Fiores, ed. san Paolo 1985, p.694-695

A Serra