Accepter, accueillir le miracle de l'Incarnation, c'est accepter que Marie soit la 'Mère de Dieu' et 'Mère réellement Vierge'; il n'y a rien ici contre la sexualité, contre l'amour humain. Le sens est tout autre.
Nous savons bien que la vie qui nous donnons, que nous transmettons, c'est une vie pour la mort.
Il fallait une intervention de Dieu, il nous voulait que la chaîne des naissances pour la mort fût rompue et que se levât avec Jésus un vivant qui vit totalement, un vivant qui ne serait plus à l'intérieur de la mort comme nous, mais qui se serait volontairement laissé prendre par elle pour la détruire.
La virginité féconde de Marie (les trois étoiles sur l'icône), comme les apparitions du ressuscité toutes aux portes closes signalent cette vie plus de vivante que la nôtre, une matérialité transfigurée.
Olivier Clément « La mère de Dieu, un éclairage orthodoxe » ;
dans : Jean Comby (ed), Théologie, histoire et piété mariale. Actes du colloque de la faculté de théologie de Lyon, 1-3 octobre 1996, Lyon, Profac (1997), 209-221.
G. Gharib e E. Toniolo (ed) Testi mariani del secondo Millennio.
I Autori orientali, Città nuova Roma 2008, p. 937