« Vois-tu Andrée, tous les hôpitaux de la terre purifient le monde, indiquent la véritable lutte où l'homme est invité à descendre en son propre abîme, sans jamais s'y arrêter. [...]
Le credo affirme que Jésus a souffert, est mort, est descendu aux enfers, mais que nous ressuscitons des morts et que la chair aussi ressuscite !
Mystérieuse finalité où, comme dans la fête de la transfiguration ou de l'Assomption de Marie, se touche la lumière du vivant.
Et parce que l'Esprit Saint est dans chaque homme, le miracle de l'adoption divine inscrit, en ce monde, notre corps de gloire.
Et cela, jusque dans la décomposition du corps humain en proie à la maladie ! C'est cette maladie et, si souvent, la vieillesse qui ramènent toute chair, si elle ne se révolte pas, à une certaine pureté de cœur où l'âme et le corps unis respirent enfin l'air raréfié des sommets en Dieu. Pour, dans un dépassement de ce qu'ils endurent, porter en eux la purification du monde et la gloire de la résurrection en Jésus, lui le grand guérisseur, lui notre Sauveur. »[1]
« Dieu nous a fait asseoir avec le Christ dans le Royaume des cieux » (Eph 2, 4-6) (Dès ici bas !) considère donc que ton fauteuil, Andrée, est un bien faible tabouret.
Ou plutôt qu'il se situe nous une pluie incessante de grâces où ton corps est inscrit dans le signe sacré de l'élan de ton âme vers le haut, avec, dans l'étreinte du Fils, ce contenu vivant qui est Dieu en toi. » [2]
« Dieu nous demande de recevoir cet amour en nous : "parce que je t'aime, tu es immortel."
Chaque vie qui s'achève participe à la prière des premiers chrétiens :
"Oh ! Dieu, dépouille-nous du vieil homme, renouvelle-le et remplis-le de la puissance de ton Saint-Esprit dans l'union au Christ." »[3]
[1] Françoise Burtz, L'Appel infini, Lettres à Andrée, éditions Anne Sigier, 2006. Lettre 14, p. 49
[2] Françoise Burtz, Ibid., Lettre 16, p. 56
[3] Françoise Burtz, Ibid., Lettre 17, p. 60
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