Les noces de Cana selon Luisa Piccarreta (1865-1947)

Les noces de Cana : la Reine du Ciel et le Divin Vouloir.

A présent, écoute-moi. Mon Fils était revenu du désert et se préparait à sa vie publique ; mais avant, il voulut assister à ce mariage et fit en sorte d'y être invité. Nous y sommes allés non pas pour la fête, mais pour opérer de grandes choses pour toutes les générations.

 

Mon Fils prenant sa place de Père et de Roi dans toutes les familles. Je prenais, moi, ma place de Mère et de Reine. Par notre présence, nous renouvelions la sainteté, la beauté et l'ordre du mariage prôné par Dieu dans l'Eden, c'est-à-dire l'union d'Adam et Eve, unis par l'être suprême pour peupler la terre, multiplier et faire croître les générations à venir. Le mariage est la substance vitale d'où surgissent toutes les générations ; on peut dire du mariage qu'il est le tronc d'où sortent tous les peuples de la terre. Les prêtres et les religieux en sont eux-mêmes issus. S'il n'y avait pas de tronc, les branches ne pourraient pas non plus pousser.

En se coupant, par le péché, de la divine Volonté, Adam et Eve firent perdre à la famille sa sainteté, sa beauté et son ordre ; et moi, ta maman, la nouvelle Eve toute pure, avec mon Fils, nous sommes allés rétablir ce que Dieu avait fait dans l'Eden : j'ai été instituée Reine des familles et j'ai obtenu la grâce que le FIAT Divin règne en elles, afin que les familles m'appartiennent et que j'en sois leur Reine.

 

Mais ce n'est pas tout, ma fille. Notre amour brûlait, nous voulions leur faire comprendre à tous combien nous les aimions et leur en donner la plus sublime des preuves. Et voici comment : au beau milieu du repas, le vin manqua. Mon cœur de mère se sentit brûler d'amour, il voulut apporter son aide... et sachant que mon Fils pouvait tout, avec des accents suppliants mais assurés qu'ils seraient entendus, je lui dis : « mon Fils, les époux n'ont plus de vin ». Et lui me répondit : « Mon heure n'est pas encore venue de faire des miracles. » Sûre qu'il ne pouvait refuser ce que demandait sa Maman, je dis alors à ceux qui servaient à table : « Faites tout ce que vous dit mon Fils, et vous aurez ce que vous voulez, et bien au-delà encore et en surabondance... »

 

Ma fille, en ces quelques mots, j'ai donné aux hommes une leçon, la leçon la plus utile, la plus nécessaire et la plus sublime. J'ai parlé avec le cœur d'une mère et j'ai dit : « Mes enfants, vous voulez être saints ? Faites la volonté de mon Fils. Ne vous écartez pas de ce qu'il vous dit et vous lui ressemblerez, sa sainteté sera à votre portée. Voulez-vous que tous vos maux cessent ? Faites ce que vous dit mon Fils. Vous voulez obtenir n'importe quelle grâce, même la plus impossible ? Faites ce qu'il vous dit et ce qu'il veut. Vous voulez quelque chose de simplement nécessaire à votre vie naturelle ? Faites ce que vous dit mon Fils. Car dans ses paroles, dans tout ce qu'il vous dit et dans ce qu'il veut, mon Fils a renfermé une telle puissance que, lorsqu'il parle, Sa parole renferme en elle-même tout ce que vous demandez et il fait surgir alors dans vos âmes les grâces que vous désirez... »

J'en vois combien, hélas, pleins de passions, faibles, affligés, malheureux et misérables qui prient et prient pourtant, mais qui n'obtiennent rien parce qu'ils ne font pas ce que leur dit mon Fils. Le Ciel semble fermé pour eux. Cela m'est une douleur parce que moi, ta maman, je vois que tout en priant, ils s'éloignent en réalité de cette Source d'où découlent tous les biens : la volonté de mon Fils.

 

Or, à Cana, les serviteurs ont justement fait ce que leur avait dit mon fils, c'est-à-dire « Remplissez les cuves d'eau et portez-les à table ». Mon cher Jésus bénit cette eau qui se changea en un vin exquis. Oh ! Mille fois bienheureux celui qui fait ce que dit et veut Jésus ! Mon Fils me faisait en même temps l'honneur le plus grand, puisqu'Il faisait de moi la Reine des miracles ; aussi a-t-il voulu que je lui sois unie, en accomplissant son premier miracle à ma prière. [...]

 

Ecoute-moi, ma fille, si tu désires tout en en tout pouvoir, ne cherche rien d'autre ; donne-moi la satisfaction de pouvoir faire de toi ma véritable fille et fille de la Volonté Divine. Et alors, je prendrai l'engagement d'établir le Mariage entre toi et le FIAT ; en étant pour toi une vraie mère, je scellerai ce mariage en te donnant en dot la vie même de mon Fils et en don ma maternité et toutes mes vertus.

 

 


 

Luisa Piccarreta, La reine du Ciel dans le royaume de la Volonté divine sur la terre, 25° jour C. Resiac, Montsur 2000, p. 141-144

 

Lire plus sur Luisa Piccarreta (1865-1947)