"Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux :
« Allons jusqu'à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître. »
Selon la "Chaîne des Pères grecs" :
L'apparition de l'ange, son récit, jetèrent les bergers dans un grand étonnement ; ils laissèrent donc leurs troupeaux et partirent cette nuit-là même pour Bethléem, à la recherche de cette lumière du Sauveur : « Et ils se disaient l'un à l'autre, » etc.
Selon saint Bède :
C'est le langage d'hommes qui veillent véritablement ; ils ne disent pas : voyons cet enfant, mais voyons le Verbe qui a été fait, c'est-à-dire, voyons comment ce Verbe qui a été de tout temps a été fait chair pour nous, car ce Verbe c'est le Seigneur, comme la suite l'indique : « Que le Seigneur a fait et nous a révélé, » c'est-à-dire, voyons comment le Verbe s'est fait lui-même, et nous a manifesté sa chair.
Selon saint Ambroise :
Voyez avec quel soin la Écriture pèse le sens de chacune des paroles qu'elle emploie ; en effet, celui qui voit la chair du Seigneur, voit le Verbe qui est le Fils de Dieu. Gardez-vous de faire peu de cas de cet exemple de foi, parce qu'il vous est donné par de pauvres bergers. Dieu recherche la simplicité et rejette les prétentions orgueilleuses : « Et ils se hâtèrent de venir, » etc.
(Extraits de "La chaîne d'or". Explication suivie des quatre composée des interprètes grecs et latins et surtout des ss. Pères, traduction par l'abbé J.-M. Peronne, 1868)
St Thomas d'Aquin