Dans son Commentaire sur l'Évangile concordant, appelé Diatessaron, ainsi que dans plusieurs de ses hymnes, le théologien et poète syriaque St Ephrem († 373) établit certaines comparaisons mariale qui sont importantes du point de vue du développement de la théologie.
« De même que, par la condamnation du seul Adam tous les corps sont morts et meurent encore, ainsi, par la victoire de l'unique corps du Christ, toute l'Église a vécu et vit encore.
Mais, de même que les corps eux-mêmes ont péché et meurent, et que la terre, leur mère, est maudite, ainsi à cause de ce corps, qui est lui-même l'Église incorruptible, sa terre, est bénie depuis le commencement.
La terre, c'est le corps de Marie, ce temple en qui une semence a été déposée.»[1]
« Marie nous a donné le pain de la vie, à la place du pain de la souffrance que nous a donné Ève. »[1]
« Béni soit ton endroit, où fut rompu ce pain [provenant] de la gerbe vénérée [= Marie].En toi fut pressé la grappe [provenant] de Marie, le calice de la rédemption. »[2]
Toutes ces comparaisons sont un prélude à la relation entre Marie et l'Église, et entre Marie et l'Eucharistie.
Source :
-Saint Ephrem, Diatessaron IV,5, Sources chrétiennes 121 ; trad. L.Leloir. Paris : Cerf, 1966, p.102.
-st Ephrem, Hymne pour les azymes.
[1] Saint Ephrem, Hymne pour les azymes, 1, 6-7
[2] Saint Ephrem, Hymne pour les azymes, 1, 6-7
-sur le théologien et poète syriaque St Ephrem de Nisibe (306-373), dans l’Encyclopédie mariale