À propos de la femme de Gn 3, 15, destinée à écraser la tête au serpent infernal, Raban nous offre une identification double qui trouve confirmation dans la tradition exégétique antérieure : dans cette femme il est possible d'apercevoir soit l'Église soit la Mère de Dieu.
Si en effet l'Église écrase la tête du serpent par la conduite vertueuse de ses fils, c’est surtout le Fils de la Vierge, le Christ, qui a célébré la victoire définitive sur le démon. C’est pourquoi, les mots de la Genèse ont aussi été rapportés à Marie.
« Certains ont compris l’expression je mettrai une inimitié entre toi et la femme (Gn 3,15) comme faisant référence à la Vierge dont est né le Seigneur.
Ils l’ont interprété ainsi parce qu’on promettait que serait né d’elle le Seigneur, pour vaincre l’ennemi et détruire la mort dont il était l’auteur. »
(Raban Maure, Comm. In Genesim 1,18 ; PL 107,496 A)
L. Gambero