George Gordon Byron, généralement appelé Lord Byron, est un poète britannique, né le 22 janvier 1788 à Londres et mort le 19 avril 1824 à Missolonghi, en Grèce, alors sous domination ottomane.
Il est l'un des plus illustres poètes de l'histoire littéraire de langue anglaise et représente l'une des grandes figures du romantisme.
Il réhabilite Satan qu'il exalte comme le défenseur de la justice et de la liberté.
Il doit quitter l'Angleterre en 1816 en raison du scandale public causé par l'échec de son mariage, sa relation incestueuse avec sa demi-sœur et sa bisexualité.
Hors norme et sulfureux, homme de conviction autant que de contradictions, grand sportif, à la fois sombre et facétieux, il fut pourtant frappé, pendant son long séjour en Italie, par la dévotion mariale.
C'est alors qu'il compose ce poème qui, en une heure mélancolique qui est aussi une heure de grâce, l'emporte très haut, dans d'immaculées splendeurs.
Ave Maria
Ave Maria ! sur terre et sur mer ce chant est plein d'émoi,
Cette heure où l'on est plus près du ciel est la plus digne de toi !
Ave Maria ! Bénie à jamais soit cette heure adorée !
Que bénis soient le temps, le pays et l'endroit où si souvent
J'ai senti ce doux moment, dans sa puissance la plus sacrée,
Planer sur la terre si charmante, dans son vol émouvant,
Pendant que la cloche, grave, sonnait dans la tour éloignée,
Pendant que l'hymne du jour s'envolait, emporté par le vent,
Que pas un seul souffle ne troublait la délicieuse atmosphère,
Et que cependant les feuilles des bois semblaient être en prière !
Ave Maria ! c'est l'heure de la prière suppliante,
Ave Maria ! c'est l'heure de l'amour tout immatériel,
Ave Maria ! que notre âme reconnaissante et ardente
Ose adorer ton âme et celle de Ton Fils spirituel,
Ave Maria ! oh ! cette face si belle et émouvante !
L'oeil baissé sous le regard de la Colombe de l'Éternel !
Car quoique ce tombeau ne soit qu'un Portrait peint, et bien frappant,
Ce n'est pas une idole, car il est beaucoup trop ressemblant !
Heure si douce ! qui fais naître le désir et fonds le coeur
De ceux qui parcourent les océans, le premier triste jour
Où de leurs amis si chers ils se séparent avec douleur,
Toi qui remplis le pèlerin en voyage d'un tendre amour,
Pendant que la cloche des vêpres le fait trembler de ferveur,
Paraissant pleurer sur le jour mourant s'envolant sans retour.
Est-ce donc une imagination que notre raison méprise ?
Ah ! rien ne meurt sans que quelque chose de douleur ne se brise !
Lord BYRON
Introduction par F. Breynaert à partir de Wikipedia.fr
Poésie "Ave Maria" : traduction française sur : www.biblisem.net/meditat/byronave.htm