Voir l'icône de la Présentation du Seigneur, Novgorod, Russie, fin XV° (cliquez)
Vue d'ensemble
Au centre de l'image, en effet, nous voyons la Vierge qui donne l'enfant à Siméon.
Nous voyons aussi la prophétesse Anne, et Joseph avec dans les mains l'offrande des deux colombes.
Les bâtiments
Les bâtiments représentent le temple où se déroule la scène de l'évangile
L'ensemble est surmonté par un voile rouge : c'est le voile de la miséricorde de Dieu qui surmonte tout et qui unit le temple et l'église, qui font partie tous les deux du culte unique exprimé par le saint autel.
Siméon
Siméon lui demanda de pouvoir le prendre dans ses bras; et se tournant vers elle il lui dit : "Vois, cet enfant doit amener la chute et le relèvement d'un grand nombre en Israël, il doit être un signe en butte à la contradiction, et toi-même un glaive te transpercera l'âme ! - Afin que se révèlent les pensées intimes d'un grand nombre. » (Lc 2, 34-35).
Siméon a les mains voilées et le buste incliné en signe d'adoration.
La Vierge avec l'enfant
La Mère de Dieu a un manteau rouge, symbole de la souffrance : en tant que mère, elle se soumet à la volonté de Dieu, qui par Siméon annonce la souffrance.
Elle a le vêtement bleu, symbole de la miséricorde, miséricorde envers les meurtriers de son Fils, miséricorde et intercession auprès de son Fils et de son Dieu pour toute l'humanité dont elle est devenue la prémisse.
L'icône dans le cadre de la tradition liturgique byzantine
Pour les fidèles d
e tradition byzantine c'est une scène coutumière : la purification de la femme quarante jours après l'accouchement et l'introduction de l'enfant dans la communauté ecclésiale. </p>En une telle occasion le prêtre récite une prière qui fait référence à cet épisode de la vie du Sauveur. Dans les deux cas le prêtre termine la cérémonie avec les paroles du vieillard Siméon: "Maintenant, laisse ton serviteur s'en aller dans la paix."
Le fidèle peut donc voir dans l'icône cette réalité, le juste Siméon se transforme en un prêtre et le Temple en une église byzantine.
L'icône à la lumière de la vision d'Isaïe lue aux vêpres de la fête
Aux vêpres de la Présentation au Temple, la tradition byzantine prescrit des lectures bibliques parmi lesquelles le passage relatif à la vision d'Isaïe :
« L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône grandiose et surélevé.
Sa traîne emplissait le sanctuaire. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. [...]
Alors je dis: "Malheur à moi, je suis perdu! car je suis un homme aux lèvres impures, j'habite au sein d'un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, YHWH Sabaot."
<p>L'un des séraphins vola vers moi, tenant dans sa main une braise qu'il avait prise avec des pinces sur l'autel. Il m'en toucha la bouche et dit: "Voici, ceci a touché tes lèvres, ta faute est effacée, ton péché est pardonné."
(Isaïe 6,1-7)
Dans l'icône, le voile au-dessus des bâtiments du fond veut exprimer figurativement la traîne du manteau du Seigneur qui remplit tout. Mais à la place du Seigneur des armées, il y a seulement un enf
ant. </p>
Nous ressentons notre fragilité et notre impureté comme Isaïe, mais le Seigneur veut que comme Siméon nous courions à sa rencontre en le tenant dans nos mains et que nous jouissions de la confiance des fils de Dieu.
La rencontre entre le Christ et Siméon a lieu devant l'au
tel, l'autel de la nouvelle <a class="link_glossaire" target="_blank" href="/index.php?id=138954&tx_ifglossaire_list%5Bglossaire%5D=24&tx_ifglossaire_list%5Baction%5D=details&tx_ifglossaire_list%5Bcontroller%5D=Glossaire" title="Dieu crée le monde par sa parole : la créature est une réponse, la ..." class="definition_texte">Alliance, l'autel sur lequel s'immole l'agneau immaculé, l'autel sur lequel on perpétue le sacrifice du Seigneur.Chacun de nous suit Siméon et chacun de nous à n'importe quel moment peut rencontrer le Seigneur, recevoir dans ses propres mains le Seigneur Sabaot en recevant l'Eucharistie. Voilà le sens final.
Gaetano PASSARELLI, L'Icona della Presentazione del Signore,
La Casa di Matriona Milano 1992,
Synthèse par F. Breynaert