Depuis le XV° et XV° siècle en Russie, l'iconostase sépare les fidèles de l'autel de la consécration eucharistique, ou plutôt, elle montre le mystère invisible de l'Eucharistie qui est un mystère de communion... Cette iconostase contient une ligne d'icônes des fêtes liturgiques.
Les icônes sont aussi mises en valeur une à la fois, au cours de l'année liturgique, comme le raconte ce témoignage ancien :
Au milieu du XVII° siècle, Macarios, patriarche d'Antioche se rendit en Russie et rapporte avoir vu de curieux écrins contenant chacun six ou douze icônes, représentants les saints. Le prêtre sortait chaque mois une nouvelle icône de ce coffret, il la posait sur une console devant laquelle devait toujours brûler un cierge : les icônes accompagnent le calendrier liturgique.
Ephrem Yon,
Les saintes icônes, une nouvelle interprétation, Paris 1990, p. 101