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Dionisius (1440-1510), La crucifixion, école de Moscou, XV° ou XVI°
Tretyakov Gallery, Moscou, 85 x 52 cm.
Icône de la crucifixion de Palovo Obnorski. Le peintre qui l'a faite avait été formé à Moscou dans des ateliers où travaillaient encore les successeurs d'Andreï Roublev. Il signait ses œuvres du nom de Dionisios.
Il se reconnaît aux personnages très allongés, aux tons pâles et clairs et aux dégradés légers.
Le Christ a les yeux ouverts, en un mouvement souple, il repose dans la mort. Il est royal et majestueux dans un total abandon de tout prestige. Il demeure le Verbe, celui qui s'est livré librement à la mort, comme le chante la liturgie. Il est élevé de terre, et dès lors, il attire tout à lui.
La mère du Christ, à droite du Christ, pleure en montrant de la main la croix.
Sans Jean, à gauche, contemple et médite, le regard perdu ou tourné vers le dedans.
Près de saint Jean se trouve le centurion (que la tradition appelle Longin), celui qui a confessé, au moment où Jésus expire « Celui-là était le Fils de Dieu ». Il esquisse un geste de vénération vers la plaie de Jésus.
Ephrem Yon, Philippes Sers éditeur,
Les saintes icônes, une nouvelle interprétation, Paris 1990, p. 238
« Maintenant mon âme est troublée. Et que dire? Père, sauve-moi de cette heure! Mais c'est pour cela que je suis venu à cette heure. Père, glorifie ton nom!"
Du ciel vint alors une voix: "Je l'ai glorifié et de nouveau je le glorifierai."
La foule qui se tenait là et qui avait entendu, disait qu'il y avait eu un coup de tonnerre; d'autres disaient: "Un ange lui a parlé." Jésus reprit: "Ce n'est pas pour moi qu'il y a eu cette voix, mais pour vous. C'est maintenant le jugement de ce monde; maintenant le Prince de ce monde va être jeté dehors; et moi, une fois élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi." » (Jean 12, 27-32)