Cette fête remonte au VII° siècle, elle est précédée d’un jour d’avant-fête et de se clôture le 21 de ce mois. Comme elle est un rappel direct de la passion, elle est marquée par un jeûne strict.
Le sens de la fête :
La croix est célébrée comme l’instrument de la passion, l’escabeau sur lequel le Sauveur posa ses pieds immaculés, le trophée éclatant de sa victoire, la défaite des démons, le rempart de l’Eglise, un remède dans les maladies, l’honneur des chrétiens, le glorieux palladium de l’empire. L’Eglise rappelle son apparition à Constantin comme n gage de sa victoire contre les idoles.
L’Eglise veut marquer que c’est par la croix que le salut est venu à l’univers entier, et que nous y participons dans la mesure où nous aurons les yeux fixés sur elle.
De même que la mère de Jésus était présente au pied de la croix de Jésus, de même la mère de Jésus est largement présent dans cette fête liturgique, comme l’expriment ces prières liturgiques [1]:
Matines, Ode 9
Vierge , tu incarnes le Paradis, qui sans semailles ni labours a fait germer le Christ par qui la Croix, le nouvel Arbre de vie, fut planté sur la terre ;
et au jour de son exaltation, nous prosternant devant le Christ, nous te magnifions. […]
A la divine liturgie, Mégalinaire, t 8
Magnifie, ô mon âme, la très précieuse Croix du Seigneur. Mère de Dieu, tu est l’image du Paradis, toi qui sans semailles ni labours a fait germer le Christ par qui la Croix, le nouvel Arbre de vie, fut planté sur la terre ;
et au jour de son exaltation, nous prosternant devant le Christ, nous te magnifions. [2]
[2] MERCENIER et F. PARIS, La prière des Eglises de rite byzantin, II, Les fêtes fixes, Namur 1939, p. 35