Sardes, qui se trouve dans la province de Manissa, est une ancienne ville d’Asie mineure, capitale de la Lydie, est peut-être le nom de lieu de la ville nommée Sepharad, mentionnée dans l'Ancien Testament (Livre d'Abdias 1:20). Le Nouveau Testament fait allusion à l’Église de Sardes dans l’Apocalypse (Ap. 3 :1).Parmi les personnalités ayant vécu à Sardes se trouve le père de l’Église saint Méliton de Sardes, auteur et apologète chrétien du IIès, dont nous conservons la fameuse Homélie de Pâques, qui célèbre notamment la Vierge Marie comme la belle Agnelle.
Saint Méliton de Sardes est un père de l’Église , évêque de Sardes, auteur et apologète chrétien du IIès, dont nous conservons la fameuse Homélie de Pâques. S’appuyant sur le récit de l’Exode et l’institution de la Pâque juive, saint Méliton de Sardes en dégage la portée typologique (la passion et la résurrection du Christ réalisant ce qu’annonçait la figure), et, en louant la Vierge Marie comme « la belle agnelle », lui confère une part à cette Passion. Écrite dans un style lyrique et poétique, cette homélie s’apparente aux hymnes byzantines.
« C’est lui qui en une Vierge fut incarné,
Qui sur le bois fut suspendu,
Qui en terre fut enseveli,
Qui d’entre les morts fut ressuscité,
Qui vers les hauteurs des cieux fut élevé.
C’est lui l’agneau sans voix,
C’est lui l’agneau égorgé,
C’est lui qui est né de Marie la bonne agnelle,
C’est lui qui fut pris du troupeau
Et à l’immolation fut traîné et le soir tué
Et de nuit enseveli,
Qui sur le bois ne fut pas broyé,
En terre ne fut pas corrompu,
Ressuscita des morts
Et ressuscita l’homme du fond du tombeau. »
Source :
-Méliton de Sardes, Sur la Pâque, n.70-71. Sources chrétiennes 123. Paris : Cerf, 1966, p.98-100.
-sur Marie la belle agnelle (analyse), dans l’Encyclopédie mariale
-sur les sanctuaires marials de Turquie, dans l’Encyclopédie mariale
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