L’église Notre-Dame des Ardents, bâtie en 1876 à Arras, doit son nom au culte de Notre-Dame des Ardents, datant du XIIès.
Le mal des Ardents, ou « feu sacré », était autrefois une maladie mortelle, très répandue, due à la moisissure des céréales. Une importante confrérie des Ardents s’était constituée, pour venir en aide à ceux qui étaient atteints de ce mal. La comtesse Mahaut avait fait élever, en 1215, une chapelle dédiée à Notre-Dame des Ardents, qui fut détruite en 1791.
C’est le 28 mai 1105, jour de la Pentecôte, que la Vierge Marie apparut dans la cathédrale d’Arras, à l’évêque Lambert de Guînes et à deux ménestrels ennemis, Itier et Norman, auxquels elle confia pour la guérison des malades un gros cierge allumé, appelé Sainte Chandelle. Les 144 malades présents furent guéris[1]. Dans la cathédrale, la chapelle de l'Aurore fut aménagée à l'endroit de l'apparition de la Vierge. Dans l'église Saint-Nicolas-en-Cité qui lui a succédé, au niveau de l'ancienne chapelle, est installée une statue de Notre-Dame des Ardents.
Le cierge, conservé dans un reliquaire, fit l’objet d’une dévotion ininterrompue et, bien qu’allumé lors des épidémies, ne se consume pas.
L’église actuelle, de style romano-byzantin, a été bâtie en 1876. On peut voir sur sa façade, le cierge miraculeux sculpté. La statue de Notre-Dame des Ardents, couronnée en 1923, porte le saint cierge.
Paul Verlaine l’évoque dans l’un de ses écrits.
Source :
-Dominique Le Tourneau (Mgr). Guide des sanctuaires mariaux de France. Paris : éd. Artège, 2019.
-sur les sanctuaires marials du diocèse d’Arras, dans l’Encyclopédie mariale
-sur les miracles et pèlerinages marials aux Xè-XIIès, dans l’Encyclopédie mariale
-sur les recueils de miracles dans la littérature médiévale, dans l’Encyclopédie mariale
L’équipe de MDN.