Pont-Château (63) : le calvaire de Pont-Château et saint Louis-Marie de Montfort

Situation

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Historique

D’octobre 1709 à septembre 1710, des milliers de travailleurs bénévoles érigèrent à la gloire de la croix du Christ un monument qui semblait devoir défier le temps. Un collaborateur du Père de Montfort, le Père Olivier témoigne :

J’ai vu ordinairement 4 à 500 personnes y travailler ensemble. Les uns bêchaient la terre, d’autres la chargeaient, d’autres la portaient dans des hottes... Montfort continuait cependant de prêcher des missions dans la région. Il venait chaque semaine visiter le chantier et encourager ses travailleurs.

Montfort avait tenu à visualiser par des figures, voire par des représentations bibliques, le Jardin de l’Eden, le Jardin de l’Agonie…

Montfort fit aussi un immense rosaire dont les grains, retombant en guirlande d’un pilier à l’autre, entourait le sommet du Calvaire.

Dans le chemin de ronde, au pied de la montagne, il reproduisit sous les mystères du rosaire. Il planta à distances égales 150 sapins qui figuraient les « Ave Maria ». Après chaque dizaine s’élevait un cyprès qui indiquait le « Pater », en sorte que les pèlerins pouvaient, en marchant, réciter le Rosaire en entier, et se régler sur les arbres qu’on y avait plantés ».

La bénédiction solennelle du Calvaire fut fixée par le missionnaire au 14 septembre, fête de le l’Exaltation de la Croix.

L’apôtre poète avait composé pour la circonstance un de ses beaux cantiques :

Chers amis, tressaillons d’allégresse,

Nous avons le Calvaire chez nous ;

Courons-y, la charité nous presse

D’aller voir Jésus Christ mort pour nous.

Mais ce jour là, un curé voisin arrive, porteur d’un écrit de Mgr Gilles de Bauveau, évêque de Nantes, faisant savoir au Père de Montfort qu’un Interdit venu de Versailles ordonnait que tout ce qui avait été fait fût détruit.

« Sa Majesté – Louis XIV – ayant su que ce Calvaire était propre à donner asile à des gens de mauvaise volonté plutôt qu’à entretenir la dévotion du peuple, m’a ordonné (l’évêque) de vous écrire que tout ce qui a été fait soit détruit, les fossés comblés, les Croix et autres figures supprimées. »

La démolition traîna en longueur. En trois mois la montagne n’est qu’à moitié rasée ; on en reste là.

La première restauration du Calvaire date de 1821. À cette époque, le curé de Pont-Château était l’Abbé Gouray, enfant de Reine de Bretagne. On a chiffré à 17.035 le nombre de journées de travail fournies bénévolement à cette occasion.

70 ans plus tard, le P. Jacques Barré, projeta de transporter en France une sorte de « Terre », évoquant dans un parc de 14 hectares les mystères de la vie du Christ. Le 24 juin 1899 est inauguré le Chemin de Croix par le Cardinal Richard, archevêque de Paris. Plus de 50.000 pèlerins se pressaient, bannières déployées, devant la Scala Sancta.

Plus magnifique encore fut l’apothéose de juin 1948. Le Nonce apostolique en France, Monseigneur Roncalli, le futur Pape Jean XXIII, avait accepté de présider au Calvaire les fêtes de la canonisation de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Une immense foule de 100.000 à 200.000 personnes s’étendait entre la Scala Sancta et le Calvaire.

Un autre disciple de St Louis-Marie de Montfort, le Père Daniel, fit sortir de terre d’autres monuments, dont le « Temple de Jérusalem », avec ses peintures murales évoquant diverses scènes évangéliques.

Sorti de la méditation et de la volonté d’un « Saint de chez nous », le Calvaire de Pont-Château est l’œuvre de tout un peuple chrétien, et à ce titre, il lui appartient comme son héritage et le symbole de son honneur.

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Actualité

Si, autrefois, de très nombreux pèlerinages organisés se déroulaient tout au long de l’année, il n’en demeure pas moins vrai qu’aujourd’hui encore, des pèlerins nombreux viennent se ressourcer au pied du Calvaire.

Ce "haut lieu" se veut un rappel de l'Evangile, un chemin d'évangélisation.

Dans un vaste parc boisé, vous suivez un itinéraire du rosaire et du chemin de croix, et des commémorations des lieux saints.

  • La vieille chapelle avec le Christ et les fresques de la vie du père de Montfort
  • Le calvaire (sur une butte reconstruite, plus petite que l'originale)
  • Nazareth
  • Le temple de Jérusalem
  • La scala
  • Les 14 stations du chemin de croix
  • La Visitation
  • La grotte de Bethéem
  • Le cénacle
  • La grotte de l'agonie
  • L'Assomption
  • L'Ascension
  • Le musée de la mission

Communautés et animation

Sont présents sur place :

- les missionnaires montfortains

- les soeurs de la sagesse.

Tous les jours offices, messes, prière mariale sont proposés aux pèlerins ou touristes. Ceux qui le désirent peuvent rencontrer un prêtre pour un temps d'écoute, de direction spirituelle ou pour recevoir le sacrement de réconciliation.


Extraits de : Pont-Chartrain