Les Pères blancs, missionnaires d’Afrique, ont effectué, à la demande du Saint Siège, une fondation à l’église sainte Anne de Jérusalem, afin de protéger les lieux saints et d’accomplir une œuvre à la fois œcuménique et sociale, que les Pères blancs Joulain et Deffrennes présentent dans l’article.
La société des Missionnaires d'Afrique, dite ‘société des Pères blancs’, est un institut de droit pontifical, qui est composé de prêtres séculiers et de frères. Les Pères blancs vivent en communauté et se consacrent aux missions d'Afrique. Il n'y a jusqu'à présent, qu'une exception à leur spécialisation africaine : la fondation qu’ils ont effectuée, à la demande du Saint-Siège, à l’église sainte Anne de Jérusalem, en 1877, devenue, en 1882, séminaire pour le clergé grec-melkite. Les Pères blancs ont en effet été dès le début investis dans la protection des Chrétiens orientaux orientaux et dans une mission à la fois sociale et œcuménique. Le séminaire a fermé ses portes en 1946, mais les Pères blancs ont conservé l'église Sainte-Anne et les bâtiments attenants servant aux études et aux recherches.
Les Pères blancs sont les gardiens de la Basilique -Anne où l'on vénère la naissance de Marie, et du site archéologique de la piscine de Bethesda[1]. La communauté de Jérusalem est toujours très impliquée dans la tâche œcuménique, dans le dialogue avec les frères et sœurs musulmans, et dans la vie de l'Église locale. Il y a toujours eu un lien entre la Vierge Marie et les questions sociales, la vie des peuples, l'attention aux pauvres...
Laissons les Pères blancs présenter eux-mêmes leur œuvre.
« -Anne, avec les confrères du Liban, publie la revue "Proche-Orient Chrétien"[2]. Cette revue veut informer sur la situation et l'histoire des chrétiens du Proche-Orient. L'œcuménisme, bien sûr, ne passe pas seulement par une revue, mais surtout par les nombreux contacts qu'entretiennent les confrères de Jérusalem avec les Églises présentes en Palestine. En ce qui concerne le dialogue avec les Musulmans, du fait même de notre situation dans le quartier musulman de la vieille ville de Jérusalem, nous entretenons de fréquentes relations avec nos frères et sœurs musulmans. »
« Les questions de Justice et de Paix sont aussi au cœur du travail de -Anne. Dans la situation douloureuse où se trouve une partie de la population, l'ouvrage ne manque pas : Comité 'Justice et Paix', travail dans les camps de réfugiés et dans les territoires occupés, etc.
Depuis 1976, -Anne héberge deux fois par an les participants aux sessions-retraites. Les sessions permettent de resserrer les liens entre l'Afrique et le Proche-Orient. Notre œuvre ici est ainsi mieux connue dans la Société et les Pères Blancs présents à Jérusalem peuvent mieux comprendre les problèmes des confrères vivant sur le sol africain. Ce que les participants aux sessions voient et entendent leur est aussi une ouverture enrichissante sur les communautés chrétiennes de Palestine, sur les problèmes et les difficultés réelles de leur situation actuelle. Ces sessions se sont ouvertes au clergé africain, aux membres d'autres congrégations, aux prêtres "Fidei donum" et, depuis l'an dernier, aux sœurs travaillant en Afrique ».
Sur les Pères blancs
sur les Pères blancs à Jérusalem
Sur l’aspect biblique de la mariologie sociale, dans l’Encyclopédie mariale
PP. Stéphane Joulain & Michel Deffrennes PB. et équipe de MDN.