Origine[1].
En 1961, à Garabandal, village de 300 habitants dans les Pyrénées espagnoles, au lieu dit la Calleja, quatre petites filles, Conchita, Jacinta, Mari Loli et Mari Cruz attestent l'apparition d'un ange, puis d'une lumière intense "qui ne fait pas mal aux yeux", puis de la Vierge Marie sous le vocable de Notre-Dame du Carmel.
L'apparition porte un scapulaire marron, un manteau bleu, une robe blanche, et une couronne d'étoiles dorées.
Du 2 juillet 1961 au 13 novembre 1965, les fillettes ont allégué plus de 2000 rencontres avec la Vierge. Parfois, il y a des phénomènes extraordinaires, tels qu'une marche extatique ou une lévitation.
Le 1° juin 1965, la Vierge annonce à Conchita
-un avertissement (chacun de nous fera une prise de conscience du mal qu'il a fait et du bien qu'il a omit de faire. Cette prise de conscience sera très douloureuse, mais ne produira pas de dommage physique),
- puis un miracle (Le miracle aura lieu en mars, avril ou mai, et après le miracle, un signe permanent.) L'avertissement doit purifier le monde avant le miracle. « Ce sera le plus grand miracle jamais fait par Jésus pour le monde. »
- Alors, si le monde ne change pas après le miracle, Dieu enverra le chatiment qui sera plus terrible que ce que l'humanité peut s'infliger à elle-même.
Enquête (s) [2]
Plusieurs enquêtes (1961, 1962, 1967, 1968, 1976) ont conclu qu'il n'y avait pas eu d'apparitions et ont interdit publicité et pèlerinages.
Cependant en juin 1988, Mgr Juan Del Val Gallo, évêque diocésain, ouvre une nouvelle enquête et permet aux prêtres de se rendre à Garabandal et d'y célébrer la messe dans l'église paroissiale. Le pèlerinage reprend discrètement.
Un site officiel a récemment vu le jour.
[Lien perdu]
voir aussi : www.garabandal.us
Principaux messages.
Message du 18 octobre 1961[3]
«Il faut faire beaucoup de sacrifices, il faut faire beaucoup pénitence, visiter beaucoup le Saint Sacrement. Mais avant tout, il faut être très bon.
Si nous ne le faisons pas, viendra un châtiment. Déjà la coupe est en train de se remplir, si nous ne changeons pas le châtiment sera très grand».
Message du 18 juin 1965 (par l'intermédiaire de saint Michel)[4]
«Comme on n'a pas accompli et comme on n'a pas fait connaître beaucoup au monde mon Message du 18 octobre 1961, je veux vous dire que celui-ci est le dernier.
Auparavant, la Coupe (de la Colère divine) se remplissait; maintenant, elle déborde.
Les cardinaux, évêques et prêtres marchent nombreux sur le chemin de la perdition et avec eux entraînent les âmes.
A l'Eucharistie, on donne sans cesse moins d'importance. Vous devez faire des efforts pour éviter la colère de Dieu qui pèse sur vous.
Si vous Lui demandez pardon, avec des âmes sincères, Il vous pardonnera.
Moi, votre Mère, par l'intercession et par l'intermédiaire de Saint Michel, je veux vous dire que vous vous amendiez.
Déjà vous êtes dans les derniers avertissements.
Je vous aime beaucoup, et je ne veux pas votre condamnation.
Priez-nous sincèrement, et Nous vous exaucerons.
Vous devez vous sacrifier davantage, MÉDITEZ LA PASSION DE JÉSUS».
Garabandal et l'Apocalypse.
Il est possible de rapprocher les thèmes de l'avertissement et du châtiment des thèmes du livre de l'Apocalypse qui parle aussi d'avertissement et de châtiments, comme autant de fléaux dans un vaste Exode devant conduire les justes à la Jérusalem céleste et les mauvais, avec Satan, dans l'étang de feu. Le lien est d'autant plus justifié que Notre Dame de Garabandal apparaît couronnée de douze étoiles, comme la Femme d'Apocalypse 12.
Garabandal et le Carmel.
Le titre que Marie se donne à Garabandal « Notre Dame du Carmel », suggère un lien avec les apparitions de Lourdes et de Fatima.
« En clôturant ses visites à Lourdes le 16 juillet 1858, en la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel, Marie place le symbole du Mont-Carmel en point d'orgue d'un cheminement spirituel dont les apparitions précédentes constituent les étapes nécessaires. [...] En clôturant ses visites à Lourdes le 16 juillet, en la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel, Marie place le symbole du Mont-Carmel en point d'orgue d'un cheminement spirituel dont les apparitions précédentes constituent les étapes nécessaires. »[5]
A Fatima, le 13 octobre 1917, après le miracle du soleil, Lucie, seule, vit ensuite Notre-Dame des Douleurs et Notre Seigneur qui bénissait encore le monde, puis Notre-Dame du Mont Carmel donnant le scapulaire.
A Garabandal, en portant elle-même le scapulaire, Marie nous invite à en (re)découvrir la signification (la dévotion du scapulaire du carmel est quasiment une variante, très concrète, de la consécration à Jésus par Marie).
[1] Résumé de : Patrick Sbalchiero, « Garabandal » dans : René Laurentin et Patrick Sbalchiero, Dictionnaire encyclopédique des apparitions de la Vierge, Fayard, Paris 2012, p. 375-378.
[2] Résumé de : Patrick Sbalchiero, Ibid.
[3] [Lien perdu]
[4] [Lien perdu]
[5] Patrick SANDRIN, A ciel ouvert, EDB, Nouan 2013, p. 134-135
Synthèse par F. Breynaert le 19 avril 2013