Dans son Homélie sur la Nativité, le théologien et poète syriaque St Ephrem († 373) donne parole à la Vierge Marie contemplant l’Enfant-Dieu nouveau-né. Contemplant l’Enfant, Elle redit son émerveillement et sa gratitude.
"Qui donc a donné à la solitaire
De concevoir, d'enfanter
L'un et le multiple,
Le petit qui est aussi le grand
Tout entier près de moi,
Tout entier près de tous.
La servante tout à coup
Devint fille de roi,
Par toi, fils de roi !
Voici que la plus humble
Dans la maison de David,
Voici qu'une fille de la terre
Parvient jusqu'au ciel
Par celui qui est du ciel !
Quelle merveille pour moi !
Devant moi il est couché
Ce nouveau-né, ancien des jours !
Tout entier vers le ciel il fixe son regard,
Alors que sans répit
Ses lèvres balbutient,
Ah ! Comme il me ressemble !
Alors qu'avec Dieu il parle en silence !"
Source :
Saint Ephrem, Homélie sur la Nativité
De même, dans une autre Hymne sur la Bienheureuse Vierge Marie, Marie s’exclame :
« Que le ciel me soutienne de son étreinte, car j’ai été honorée plus que lui. En effet, le ciel ne fut pas ta mère, mais tu en as fait ton trône. Combien la mère du Roi est-elle plus honorable que son trône ! »
Et dans une prière à la Vierge Marie, Mère de Dieu (Oratio ad sanctissima Dei Matrem), st Ephrem lui demande sa protection contre le Malin:
« Noble jeune fille et patronne, Reine, maîtresse, garde-moi, protège-moi, de peur que Satan, auteur de tout mal, ne se réjouisse à mon sujet et que le criminel adversaire ne triomphe de moi. »
-sur le théologien et poète syriaque St Ephrem de Nisibe (306-373), dans l’Encyclopédie mariale
L’équipe de MDN.