Saint Justin, apologiste et martyr († 165 c.) expose les raisons pour lesquelles la Vierge Marie est bien un signe pour comprendre le projet de Dieu : le salut du monde.
Au IIe siècle comme aujourd'hui, deux questions se posent :
- Pourquoi Dieu s'est-il fait homme ?
- Et pourquoi s'est-il fait homme d'une vierge ?
L’argumentation de saint Justin est d'abord un renversement de la question.
En effet, ce n'est pas à nous de poser la question, mais il nous faut partir de cet événement : Dieu s'est fait homme, parce qu'il l'a voulu.
La réponse de saint Justin est alors: pour que l'homme devienne Dieu !
La Vierge Mère est en effet le signe le plus fort que Dieu a remis à l'humanité pour rendre croyable son projet incroyable.
C'est pourquoi les prophètes, et en particulier Isaïe (Is.7,14) ont annoncé la conception virginale du Christ:
"Mais le signe qui est vraiment "signe" et devait devenir le motif de la crédibilité pour le genre humain - c'est-à-dire que le premier-né de toutes les créatures, en assumant la chair d'un sein virginal, se serait vraiment fait enfant - Dieu l'annonça au moyen de l'Esprit prophétique, pour que quand il se réaliserait, on sache qu'il s'accomplit par la puissance et par la volonté du Créateur de l'univers."[1]
La virginité de Marie est le signe que Dieu veut s'incarner, que la vie humaine est aimée de Dieu et qu'elle a un sens, elle vient de Dieu et elle est pour Dieu.
La virginité de Marie est également le signe que l'homme est sauvé:
"La Vierge", comme Justin appelle ordinairement Marie, est ainsi le chemin de Dieu pour se faire homme et le chemin de l'homme pour comprendre le projet de Dieu.
Source:
-René LAURENTIN, I Vangeli dell'infanzia di Cristo La verità del Natale al di là dei miti(Prefazione del cardo Joseph Ratzinger) ed. Pauline, 1986, pp. 427-432.
[1] Saint Justin, Dialogue 34: PG 6, 673.
-sur saint Justin, apologiste et martyr († v.165), dans l’Encyclopédie mariale
-sur la Virginité perpétuelle de Marie, dans l’Encyclopédie mariale
-sur la naissance de Jésus annoncée par Isaïe (Is.7), dans l’Encyclopédie mariale
A. Gila et l’équipe de MDN.