Pendant le temps de l’Avent et pendant le temps de Noël, l’Église propose de centrer sa prière à la fois sur la Vierge Marie et sur la venue de notre Rédempteur. Ce temps de préparation est marqué par l’attente et le désir. Au cœur de la liturgie, à la fin de la messe, la Vierge Marie est ainsi magnifiée comme « Mère du Rédempteur », grâce à l’antienne mariale Alma Redemptoris Mater (Mère du Rédempteur), qui exalte sa maternité. Cette belle prière a été d’abord composée en grégorien, puis de très nombreux compositeurs, inspirés par la beauté du texte, l’ont mise en musique.
Alma Redemptoris Mater est l’une des quatre antiennes mariales qui sont chantées dans les monastères le soir, après complies (la dernière prière des heures). Ces quatre antiennes mariales peuvent être reprises à n’importe quelle occasion pour la prière personnelle ou communautaire.
Dans le calendrier liturgique, l’hymne Alma Redemptoris Mater est chantée du premier dimanche de l'Avent jusqu'à la fête de la Présentation de Jésus au Temple. On attribuait autrefois cette hymne à Herman de Reichenau (XIès), mais des recherches récentes ont montré que le premier manuscrit de l’hymne date du XIIès. Quoiqu’il en soit, dans cette hymne, inspirée par l'hymne Ave Maris Stella, on invoque Marie sous le nom de « Mère du Rédempteur », puis d’ « étoile de la mer » et de « Porte du Ciel », avant de rappeler le mystère de l’Incarnation, celui de la virginité perpétuelle de la Vierge Marie et celui de l’Annonciation, et de Lui demander Son aide.
Texte latin
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Cette magnifique prière a été d’abord composée en grégorien ♪ (NB : pour entendre les illustrations musicales, cliquez sur ♪), puis de très nombreux compositeurs, inspirés par la beauté du texte, l’ont mise en musique.
L’hymne Alma Redemptoris Mater a inspiré de très nombreux compositeurs, débordant peu à peu le cadre liturgique de son emploi.
C’est au XVès que les premières compositions de l’Alma Redemptoris mater en polyphonie débutèrent, avec le motet de John Dunstable ♪ , de John Foreste et la messe de Leonel Power. L’école franco-flamande de la Renaissance nous a également laissé de nombreuses versions de l’Alma Redemptoris Mater : on peut citer par exemple celles de Guillaume Dufay ♪ , Johannes Ockeghem ♪ , Josquin des Prés ♪ , Roland de Lassus ♪, et celles des compositeurs de la Renaissance italienne et espagnole: Giovanni Pierluigi da Palestrina ♪, Tomás Luis de Victoria ♪…
La musique baroque et classique nous a également donné de nombreuses versions: par exemple Francesco Cavalli ♪, celle de Marc-Antoine Charpentier ♪, de Jan Dismas Zelenka ♪ , de Johann Michael Haydn ♪ , de Roger Ducasse ♪… et les compositeurs contemporains continuent cette tradition, avec, par exemple, l'Alma Redemptoris Mater de Rihards Dubra ♪ ou celle, particulièrement belle, de la compositrice britannique Cecilia McDowall ♪ .
Ces quelques exemples montrent combien cette antienne mariale a inspiré les compositeurs, chacun selon leur esthétique propre.
Le saint pape Jean- Paul II a consacré une lettre encyclique à la Mère du Rédempteur, donnée le 25 mars 1987, solennité de l'Annonciation du Seigneur.
-sur le temps de l’Avent, dans l’Encyclopédie mariale
-sur la Vierge Marie dans la liturgie, dans l’Encyclopédie mariale
-sur les quatre antiennes mariales, dans l’Encyclopédie mariale
-sur l’encyclique du pape Jean-Paul II : Redemptoris Mater (25 mars 1987)
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