Le fondateur : saint Marcellin Champagnat (1789 - 1840)
Marcellin Champagnat est, à La Valla (France), un vicaire austère mais doux et accessible. Il fonde humblement une école pour les enfants de la paroisse qui prend de l'ampleur. Alors il fonde, le 2 janvier 1817, l'Institut religieux des Petits Frères de Marie. Cet institut est approuvé en 1863 comme Institut autonome et de droit pontifical, sous le nom de Frères Maristes des Ecoles.
Ses valeurs sont : le respect et l'amour des enfants, l'attention aux pauvres et aux abandonnés, l'esprit de famille et l'amour du travail.
Sa devise est : « Tout à Jésus par Marie ». Il aimait prier en disant : « Vierge , je mets toute ma confiance en vous. Je vous offre, vous donne et vous consacre ma personne, mes travaux et toutes les actions de ma vie. »
Son enseignement est simple, il veut que les enfants sachent qu'ils sont aimés par Dieu. Citons par exemple :
« Dieu a donné aux simples fidèles trois livres qui leur enseignent son saint amour. Ces trois livres sont l'image de la Vierge, le crucifix et le clocher de l'église catholique.
Ces trois objets ne nous rappellent-ils pas les trois grandes marques de l'amour de Dieu pour les hommes, c'est-à-dire les mystères de l'Incarnation, de la Rédemption et de l'Eucharistie ?
- L'image de la Vierge ne nous crie-t-elle pas : Dieu est charité ? Il a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique pour le racheter ?...
- La croix, qui se dresse, non seulement dans nos églises, mais dans nos maisons et sur nos places publiques, n'est-elle pas le livre où tous les hommes, savants et ignorants, peuvent lire la miséricorde du Fils de Dieu pour nous, et l'énormité du péché, qui lui a coûté tout son sang ?
- Quant au clocher qui s'élève partout où repose la Eucharistie, ne semble-t-il pas nous dire que, par amour, Dieu a dressé sa tente parmi nous, et qu'il fait ses délices d'habiter avec les enfants des hommes ? »[1]
Le père Marcellin a été béatifié en 1955, et canonisé en 1999 par le pape Jean-Paul II.
Les Maristes, aujourd'hui, s'inspirent de saint Marcellin.
« Comme Marie, Marcellin gardait les yeux ouverts sur le monde. Marie a vu que sa cousine Elisabeth était dans le besoin; elle a compris l'embarras d'un couple de jeunes mariés à Cana.
Aujourd'hui, nous, hommes et femmes qui voulons marcher sur les traces de Marcellin, nous gardons les yeux ouverts sur les réalités qui nous entourent. Quand les visages d'enfants et de jeunes, quand les souffrances des pauvres et des abandonnés frappent les yeux d'une personne attentive et sensible, elle ne peut plus rester indifférente.
Pour un cœur généreux, il y a toujours une réponse. L'école a été historiquement notre option principale, mais nous portons aujourd'hui notre regard vers de nouveaux problèmes: les enfants des rues, les victimes de la drogue, la grande pauvreté...
Pour répondre à tant de situations difficiles, il nous faut des frères et des sœurs, des hommes et des femmes, des religieux et des laïcs. »[2]
N.B. Lorsqu'on entre chez les Maristes, on reçoit une formation religieuse pendant le noviciat, puis une formation professionnelle adaptée à la mission auprès des jeunes, ensuite, la vie apostolique commence, soutenue par la vie fraternelle.
Site officiel des frères Maristes : https://champagnat.org/en/
[1] St Marcellin Champagnat, cité dans Mgr Laveille, Marcellin Champagnat, Tequi 1921
Synthèse F. Breynaert