L'un des principes les plus connus de l'action catholique voir (une situation, comme Jésus qui savait voir les besoins), juger (analyser la situation, discerner sans juger les personnes), agir (pour améliorer la situation à la lumière de l'Evangile).
En 1930, le pape Pie XI avait déclaré le 30 mars 1930 que les Congrégations mariales sont les auxiliaires de l'Action Catholique :
Dans cet esprit, les dirigeants et les militants des mouvements d'action catholique (en France JOC, JEC, JIC, JAC) sont heureux de profiter d'une congrégation mariale pour s'approfondir spirituellement, s'aimer davantage et mieux s'entr'aider sous le regard de Notre Dame. La dévotion mariale leur donne une intériorité plus grande et le reflet des vertus plus spécialement mariales d'humilité, de douceur, de finesse psychologique qui donnent à leur apostolat une influence et une discrétion plus grande[1].
N.B. Les congrégations mariales étaient des mouvements d'enfants ou d'adultes laïcs qui associent la prière et les œuvres de charité. Nées à la fin du XVIe siècle dans la famille ignatienne, elles devinrent en 1968 la Communauté de vie chrétienne (CVX).
En 1950, le pape Pie XII intègre les Congrégations mariales à l'Action Catholique :
Il écrit aux jésuites :
« L'Eglise espère beaucoup de vous et désire que les Congrégations mariales se maintiennent partout à leur poste, qu'elles aient pleinement le droit de se dire d'Action Catholique, sous la protection de la Vierge, et qu'elles soient considérées sur le même pied que les autres Associations, qui soutiennent les oeuvres d'apostolat, sous l'unique autorité de la hiérarchie ecclésiastique. Il faut que partout on admette les Congrégations comme exerçant l'Action Catholique.» (Pie XII[2])
En 2004, le congrès international de l'Action Catholique se rend au sanctuaire marial de Lorette et le pape Jean Paul II confie l'Action Catholique à la très Vierge Marie et à l'Esprit Saint :
« L'Action catholique a toujours été, et doit être aujourd'hui encore, un creuset de formation des fidèles qui, éclairés par la Doctrine sociale de l'Eglise, sont engagés en première ligne au service de la défense du don sacré de la vie, de la sauvegarde de la dignité de la personne humaine, de la mise en oeuvre de la liberté éducative, de la promotion de la vraie signification du mariage et de la famille, de l'exercice de la charité envers les plus nécessiteux, de la recherche de la paix et de la justice et de l'application des principes de subsidiarité et de solidarité aux différentes réalités sociales interactives.
Je sais que votre Congrès, qui s'ouvre à Rome, se poursuivra par le pèlerinage à Lorette et qu'il culminera, dimanche 5 septembre, dans la vallée de Montorso, lors de la célébration de la Eucharistie, au cours de laquelle je serai heureux d'inscrire dans l'Album des Bienheureux des membres de l'Action catholique qui ont été au cours de leur vie des modèles convaincants de cohérence évangélique.
Je me prépare donc à devenir à nouveau pèlerin dans ce sanctuaire de Lorette, centre international de spiritualité mariale, où j'élèverai à la Très Vierge Marie ma prière pour que, par la grâce de l'Esprit Saint, vous puissiez être toujours prêts à prononcer votre fiat à la volonté de Dieu, en devenant les témoins du Mystère du Christ pour le salut du monde. » (Jean Paul II[3])
N.B. Le sanctuaire de Lorette, situé en Italie, contient la « maison de Nazareth » dont les saintes pierres ont été ramenées au temps des croisées afin de les préserver).
[1] Extrait de Mgr Duperray, « Regina Cleri », dans Hubert du Manoir, Maria, tome 3, Paris 1954, p.683-684
[2] Pie XII, lettre au révérend père Janssens, supérieur général de la compagnie de Jésus, 15 avril 1950
[3] Message du pape Jean Paul II aux participants du congrès international d'action catholique, le 10 août 2004 § 3-4
Françoise Breynaert