L'appel à la prière comporte de multiples nuances :
Prière vocale (chapelet, brève invocation, etc.),
Prière contemplative silencieuse,
Prière personnelle,
Prière collective (chants de louange et procession),
Fréquentation des sacrements (Eucharistie et réconciliation),
Pardons demandés et reçus,
Actes de pénitence et de conversion.
Tout cela est prière.
L'appel à la prière depuis la rue du Bac (Paris)
La fête liturgique du 27 décembre commémore la médaille dite miraculeuse, cependant l'apparition qui a donné lieu a cette médaille n'a pas encore fait l'objet d'une reconnaissance officielle.
- Le 18 juillet 1830, la Vierge désigne de la main l'autel où repose le tabernacle et dit:
« Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur.»
Il s'agit donc d'un appel à la prière eucharistique.
- Le 27 novembre 1830, à l'occasion de la description de la médaille que la Vierge demande, Catherine voit s'inscrire en demi-cercle cette invocation en lettres d'or:
« O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous ».
Alors une voix se fait entendre:
« Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle.
Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces ».
L'appel à la prière depuis La Salette (France)
L'apparition a eu lieu le 19 septembre 1846 et fut authentifiée en 1851. Dans le message, il est dit : « Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l'accorder. ». Ainsi, la prière commence par le respect du dimanche, jour du Seigneur, jour de la prière eucharistique... Et encore :
Faites-vous bien votre prière, mes enfants ?
- Pas guère, Madame.
- Ah ! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin, ne diriez-vous qu'un Pater et un Ave Maria quand vous ne pourrez pas mieux faire. Et quand vous pourrez mieux faire, il faut en dire davantage.
L'été, il ne va que quelques femmes un peu âgées à la Messe. Les autres travaillent le dimanche tout l'été, et l'hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la Messe que pour se moquer de la religion.
L'appel à la prière depuis Lourdes[1]
Les apparitions de Lourdes à Bernadette Soubirous, entre le 11 février et le 16 juillet 1858, ont été authentifiées en 1862.
Le 25 février 1858, alors que Bernadette creuse la boue pour faire jaillir une source, le message donné est un message de prière et de pénitence :
« Pénitence ! Pénitence ! Pénitence !.... »
« Vous prierez Dieu pour les pécheurs. »
« Allez baiser la terre en pénitence pour la conversion des pécheurs. »
Quelques jours après Bernadette portait au curé Peyramale ce message :
« Allez dire aux prêtres de faire bâtir une chapelle et qu'on y vienne en procession.»
La chapelle évoque la prière eucharistique, et la procession la prière collective, la prière d'un peuple en marche.
L'appel à la prière depuis Pontmain (France)
Le 17 janvier 1871, la Vierge apparaît dans le ciel, avec une banderole où les voyants lisent :
« Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, Mon Fils se laisse toucher. »
L'apparition du grand crucifix, puis la lumière des quatre bougies autour sont un message silencieux qui invitent à la contemplation du mystère pascal.
L'appel à la prière depuis Gietrzwald (Pologne)[2]
Les apparitions de Gietrzwald ont eu lieu entre le 27 juin 1877 et le 16 septembre 1877, et ont été authentifiée en 1977. A l'époque, les gens posèrent à la Vierge des questions sur les prêtres emprisonnés, les gens disparus, la liberté de la Pologne. D'autres lui demandèrent la guérison, surtout de l'alcoolisme. La réponse de la Vierge Marie fut toujours:
« Priez et récitez le rosaire, les prêtres seront libérés, les malades guériront, la Pologne regagnera son indépendance grâces à vos prières. »
L'appel à la prière à Fatima[3]
Le 13 octobre 1930, L'évêque de Leiria déclare « comme dignes de confiance les visions des enfants de la Cova da Iria, paroisse de Fatima, de ce diocèse, du 13 mai au 13 octobre 1917 ». L'appel à la prière depuis Fatima comporte:
Trois prières de l'ange de la paix ;
L'offrande de sacrifices ;
Le chapelet pour la paix ("Priez le chapelet tous les jours pour la paix dans le monde et pour la fin de la guerre !");
La dévotion ou consécration au cœur immaculé de Marie,
La dévotion du premier samedi du mois.
Nous développons cela dans un article d'approfondissement.
L'appel à la prière depuis Banneux en Belgique[4]
Il y a eu huit apparitions en 1933 à Mariette Béco, reconnues officiellement en 1949.
Le 15 février 1933 : « Croyez en moi, je croirai en vous [...]. Priez beaucoup, au revoir. »
Le 20 février 1933 : « Ma chère enfant, priez, priez beaucoup », lui dit Notre-Dame.
Le 2 mars 1933 : « Je suis la Mère du Sauveur, Mère de Dieu. Priez beaucoup. Adieu ! »
L'appel à la prière depuis Amsterdam[5]
Il y a eu 56 apparitions (1945-1959) à Ida Peerdeman, à Amsterdam, authentifiées le 31 mai 2002.
- Le 25 mars 1945, l'apparition lui « révèle alors la date à laquelle la guerre prendra fin en Hollande (5 mai 1945). Elle me montre ensuite le chapelet en disant : « C'est grâce à ceci. Persévérez !»
- Le 11 février 1951, Ida Peerdeman (1905-1996) reçoit la prière qu'elle est chargée de diffuser :
« Prie devant la Croix : "Seigneur Jésus-Christ, Fils du Père, envoie à présent Ton Esprit sur la terre. Fais habiter l'Esprit-Saint dans les cœurs de tous les peuples afin qu'ils soient préservés de la corruption, des calamités et de la guerre. Que la Dame de tous les Peuples, la bienheureuse Vierge Marie*, soit notre Avocate. Amen."»
(Imprimatur : 06.01.2009 Haarlem-Amsterdam)
* Version primitive : celle qui fut un jour Marie de Nazareth.
L'appel à la prière depuis Kibeho au Rwanda[6].
Pendant les années 1981-1989 des apparitions ont eu lieu à Alphonsine, Nathalie et Marie Claire et furent reconnues officiellement par l'évêque du lieu le 29 juin 2001.
Nathalie Mukamazimpaka, l'une des trois voyantes de Kibeho rappelle :
« La Vierge m'a appris à prier la couronne du Rosaire des 7 douleurs parce qu'elle disait que se préparait une tragédie pour le Rwanda.
La Madone nous a demandé de changer notre style de vie, d'aimer les sacrements, de faire pénitence, de prier sans cesse en récitant le Rosaire des 7 douleurs pour la conversion du cœur de ceux qui se sont éloignés de Dieu, et d'être humbles en demandant pardon et en pardonnant. »
Etc.
[1] René LAURENTIN et Dom Bernard BILLET, « Lourdes », dans : René LAURENTIN et Patrick SBALCHIERO, Dictionnaire encyclopédique des apparitions de la Vierge. Inventaire des origines à nos jours. Méthodologie, prosopopée, approche interdisciplinaire, Fayard, Paris 2007.
[2] [Lien perdu]Les apparitions nous demandent de prier
[3] Sources : Lucie, Mémoires, Fatima, 1963 ; Lucie, Lucie raconte Fatima, éd. par dom C. Jean-Nesmy, Paris et Montsûrs, 1975 ; Lucie, Memorias II, Fatima, 1996.
[4] Patrick SBALCHIERO, article « Banneux », dans René LAURENTIN et Patrick SBALCHIERO, Dictionnaire Ibid. Et Site officiel : https://banneux-nd.be/fr/
[5] Cf. Patrick SBALCHIERO article « Amsterdam », dans Ibid.
[6] Agence Fides 30/11/2006 ; https://www.theavemaria.org
Synthèse F. Breynaert